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La Izquierda Diario
6 de septembre de 2017 Twitter Faceboock

Loi travail XXL
Mélenchon présent le 12 septembre : une bonne nouvelle mais à quand un plan de bataille commun ?
Damien Bernard

Ce jeudi 6 septembre, Jean-Luc Mélenchon a confirmé que lui-même et l’ensemble des députés La France Insoumise manifesteront le 12 septembre, journée de grève nationale appelée par la CGT, Solidaires et la FSU contre Macron et sa loi Travail XXL. Une bonne nouvelle pour préparer une riposte unitaire, mais a-t-on avancé quant à un plan de bataille commun contre Macron et son monde ?

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Crédits photo : JOEL SAGET/AFP

Ce jeudi 6 septembre, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Martinez se sont rencontrés à l’Assemblée nationale. A l’issue de la réunion, le leader de la France Insoumise a confirmé que lui-même ainsi que tous les membres du groupe parlementaire seraient présents à la manifestation appelée par le secrétaire général de la CGT contre la loi Travail XXL. Un pas dans le bon sens qui confirme le début du dégel entre Martinez et Mélenchon observé ces derniers jours. En définitive, il est l’expression à la base de l’aspiration à la riposte unitaire contre Macron et sa politique antisociale.

Pour Mélenchon, le 12 septembre doit être « une réussite »

Ainsi Jean-Luc Mélenchon a assuré que « tous » les députés LFI seront dans la rue le 12 septembre, lui compris, assurant que « notre intérêt, c’est que ce soit une réussite ». De la sorte, le leader de la France Insoumise confirme, à sa manière, la nécessité pour notre camp social de faire, du 12 septembre, une mobilisation à la hauteur des coups portés par Macron. Concernant la manifestation du 23 septembre, Mélenchon a revendiqué la « bienveillance » de Philippe Martinez, afin de faire baisser le niveau de tension et d’essayer de battre en brèche toute idée de concurrence entre les deux manifestations.

Mélenchon à Paris ou Marseille … ?

Mais pour l’heure, une question reste en suspens : Mélenchon défilera-t-il lui-même à Paris, aux côtés de Martinez, ou à Marseille, lieu où il est député ? Ce « détail » auquel ni Martinez ni Mélenchon n’ont donné de réponse a son importance. En effet, si le leader de La France Insoumise se joignait à la manifestation parisienne aux côté de Martinez, cela permettrait de commencer à avancer l’idée de construire la riposte unitaire la plus large possible face à Macron et sa politique antisociale. Une inconnue donc alors qu’il semble peu probable que les deux leaders n’aient pas échangé à ce sujet.

Des amabilités d’accord… mais à quand un plan de bataille ?

Ce réchauffement entre Martinez et Mélenchon a un effet collatéral : les uns et les autres se targuent d’amabilités. D’un côté, Martinez indiquait tenir « à l’indépendance de la CGT » pour réaffirmer qu’il ne sera pas présent à la manifestation du 23 septembre. De l’autre, la France Insoumise excuse Martinez en affirmant que « chacun s’oppose à sa façon. », ajoutant qu’il est « important de préciser que la CGT n’a jamais soutenu de manifestations politiques ». En face pourtant, Macron est fin prêt pour mener une guerre totale.

Vers un statut quo… ou un plan de bataille commun ?

On ne peut que se réjouir de la participation de Mélenchon à la manifestation du 12 septembre à l’appel de Martinez, et que La France insoumise la soutienne. Cependant, au vu notamment de la détermination de Macron, appuyée par la trahison historique des directions syndicales, notamment de Jean-Claude Mailly et de Laurent Berger, il serait nécessaire que l’ensemble des organisations, politiques et syndicales, du monde du travail et de la jeunesse, se mettent autour d’une table et décident, d’un calendrier à même de construire une contre-offensive à la hauteur des attaques.

Réussir le 12, une condition nécessaire pour préparer les suites

Ainsi, plus que d’amabilités, c’est bien la construction d’un plan de bataille commun dont il s’agit pour battre en brèche ceux d’en face. C’est en ce sens que, plus qu’une énième journée de mobilisation, le 12 septembre, cette première journée de grève nationale interprofessionnelle, se doit d’être l’occasion pour notre camp social d’affirmer haut et fort une opposition franche et déterminée contre Macron et sa politique anti-ouvrière et antipopulaire. C’est la seule façon de montrer à Macron que ne nous laisserons pas faire, c’est la condition pour nous préparer au mieux contre cette guerre de classe.

 
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