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La Izquierda Diario
14 de septembre de 2017 Twitter Faceboock

Justice jupitérienne (mais toujours à deux vitesses)
French Tech à Las Vegas. Penicaud n’aura même pas à se rendre chez le juge
Arthur Fontane

Nouveau scandale pour le gouvernement Macron : la ministre du Travail Muriel Penicaud, au cœur des soupçons dans l’enquête pour favoritisme dans l’attribution d’un contrat promotionnelle lors d’une visite de Macron à Las Vegas, avant la campagne, n’a même pas été entendue par les juges.

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Muriel Pénicaud, l’ancienne DRH de Danone, n’est pas seulement l’une des instigatrices de la pire loi anti-sociale de ces dernières années. Elle est aussi au cœur de l’enquête pour « favoritisme, complicité et recel de favoritisme » dirigée par le parquet de Paris dans le cadre de l’attribution d’un juteux contrat portant sur une soirée promotionnelle des nouvelles technologies françaises dont Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, était la tête d’affiche, en janvier 2016.

Muriel Pénicaud dirige alors Business France, une agence publique destinée à promouvoir l’industrie française à l’étranger. Début 2016, à Las Vegas, lors de la « French Tech », Business France attribue un gros contrat à l’agence publicitaire Havas pour organiser la soirée promotionnelle. Le chèque s’élève à 289 000 euros pour l’agence publicitaire, qui n’a pas eu à passer par un appel d’offre pour gagner ce contrat public.

Après l’ébruitement de cette affaire par Le Canard Enchaîné, le parquet de Paris ouvre une information judiciaire pour favoritisme, dans laquelle l’ancienne directrice générale aurait dû être intérrogée en tant que responsable de Business France. Mais que nenni ! Quand on est ex-DRH de Danone et ministre, la justice peut vous accorder quelques faveurs. Au point que la ministre du travail n’a tout simplement pas été convoquée par les juges pour répondre à leurs questions.

La nouvelle ministre, qui s’est dite « très sereine » sur l’enquête en cours, assure même avoir lancé une enquête interne bien avant que le sujet ne sorte dans la presse. Elle a même pris un risque que certains n’oseraient plus prendre après l’affaire Fillon : promettre de démissionner si la justice la mettait en examen ! Une promesse qu’il est d’autant plus facile de tenir quand la justice se désintéresse tout simplement à la première responsable de cette énième magouille des ministres macroniens.

 
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