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3 de novembre de 2017 Twitter Faceboock

Nos Vies Valent Plus Que Leur Profit
Le gouvernement invente un « simulateur d’indemnité de licenciement » pour faciliter la vie despatrons
Léon Kahlo

Il y a quelques jours, le site servicepublic.fr a mis en ligne un nouvel outil permettant de connaître le montant des indemnités en cas de licenciement abusif. La pilule a du mal à passer.

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Noël arrive avant l’heure chez les patrons. En effet, le site du gouvernement « servicepublic.fr » a mis en ligne un service permettant de calculer combien un patron devrait débourser en indemnités prud’homales dans le cas d’un licenciement qualifié comme abusif. L’initiative est largement contestée par les syndicats dont le secrétaire général de la CGT-chômeurs, Philippe Nackaerts, qui dénonce « une porte ouverte à tous les abus ».

Cet outil, avec tout ce qu’il a de choquant, arrive quand même à trouver des supporters chez les patrons du Medef, qui félicite l’initiative en précisant que cela permettrait « à tout le monde de comprendre l’impact de la réforme qui vient d’entrer en vigueur ».

Mais la réalité, on la connait, c’est que ce « simulateur » qui va d’une part permettre à l’employeur d’avoir une plus grande marche de manœuvre pour licencier sans justification et d’autre part permettre aux salarié-e-s de savoir à quelle sauce ils vont être mangés, et ainsi les décourager davantage de recourir aux prud’hommes. Quoi de mieux pour « faire comprendre l’impact de la réforme » que de faire une démonstration de force de l’impuissance supposée des salarié-e-s.

Le rapport du Ministère de la justice de 2015 explique que moins de 10% des salariés ont eu recours aux prud’hommes en cas de licenciement abusif, notamment parce que la plupart des procès peuvent s’étaler sur des années sans avoir la garantie d’obtenir gain de cause. Cet outil est une attaque directe à la dignité des salarié-e-s et ne permettra pas, comme le dit le porte-parole du Medef « d’accéder aux droits sans avoir besoin d’un avocat », mais bien de renforcer la domination patronale et le despotisme dans l’entreprise.

 
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