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La Izquierda Diario
7 de novembre de 2017 Twitter Faceboock

Salarié.e.s et client.e.s solidaires
Chez Go Sport, la répression patronale se généralise
Dom Thomas

Samedi 4 novembre, une bonne soixantaine de personnes ont répondu présentes à l’appel de trois salariés du magasin Go Sport de La-Chapelle-Saint-Aubin, près du Mans (72). Les deux salariés en grève exigent la levée des sanctions et la réintégration immédiate de leur collègue, qui subit les foudres du patron du magasin. Une méthode déjà utilisée ailleurs au sein du groupe Go Sport.

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Réprimer les salariés qui se mobilisent : un classique chez Go Sport

Les témoignages des collègues de H. sont unanimes : les faits qui lui sont reprochés, à savoir un comportement violent lors d’une réunion, ne se sont pas produits. De la même façon, ses collègues, anciens collègues ainsi que de nombreux clients ont tenu à souligner le professionnalisme et l’implication de H. dans son travail.

Que se cache-t-il alors derrière ce licenciement ? Pour ses collègues, il est évident que H. est la cible d’une répression à peine déguisée, lié à ses interventions contre la dégradation des conditions de travail en magasin, le manque d’effectif et la pression imposée par la direction. Ces derniers temps, les arrêts maladie se sont en effet multipliés, au détriment de la santé des travailleurs et des conditions d’accueil des clients. Face à la détermination du patron qui cherche à maximiser les profits, l’alerte lancée en CHSCT n’a pas suffi à améliorer la situation : pour les salariés, c’est un climat de peur qui règne, alimenté par les menaces et le chantage à l’emploi exercé par la direction.

La répression des salariés « gênants » est en réalité un classique. Au sein du groupe Go Sport, un cas similaire s’est produit au magasin de La Part-Dieu, à Lyon, en juillet 2011. La détermination des salariés, en grève pendant cinq jours en pleines soldes d’été, avait alors permis la réintégration du salarié licencié. Là aussi, l’équipe subissait des conditions de travail dégradées dû au manque criant d’effectif.
C’est donc bien pour dénoncer l’ensemble de ce système et exiger la réintégration de H. qu’une grosse soixantaine de personnes, dont des militants de la CGT, de Solidaires, du Front Social, du NPA et de la FI, ont convergé devant le magasin de La-Chapelle-Saint-Aubin ce samedi 4 novembre.

« So-so-so, solidarité, avec la salariée réprimée ! »

S’il est probable que le caractère illégal du licenciement soit reconnu par les prud’hommes, la réussite du rassemblement de samedi est un début qui doit encourager l’ensemble des salariés du magasin à être solidaires de leur collègue face à la répression patronale.

Au-delà des seuls magasins Go Sport, les salariés en grève samedi ont appelé à la solidarité entre tous les travailleurs de la zone commerciale de La-Chapelle-Saint-Aubin, qui comprend de très nombreuses enseignes. Si la concurrence économique entre les enseignes existe, les seuls gagnants en sont certains patrons : leurs profits augmentent pendant que la concurrence est brandie auprès des travailleurs comme prétexte pour toujours plus de pression et de licenciements.

C’est ensemble qu’il sera possible d’empêcher de tels licenciements de se reproduire - d’autant qu’avec l’entrée en vigueur de la loi travail XXL, les indemnités correspondant à un cas comme celui de H. sont drastiquement plafonnées. C’est également ensemble, et ensemble seulement, qu’il deviendra possible d’exiger l’embauche de personnels supplémentaires.

 
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