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La Izquierda Diario
14 de novembre de 2017 Twitter Faceboock

Des agissements connus de tous…
Un ex-président des Jeunes socialistes accusé de harcèlement et de viol par des militantes
Frédéric Apoyo

Ce sont des témoignages publiés dans Libération qui ouvrent la boite de pandore. Thierry Marchal-Beck , ex-président des Jeunes Socialistes (MJS) a, entre 2010 et 2014, harcelé, agressé et/ou violé au moins 8 militantes de l’organisation politique qui ont témoigné. Selon le journal, 4 autres cas à minima sont recensés

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Quelques semaines après les révélations de l’affaire Weinstein, c’est une nouvelle affaire qui explose. 8 militantes (ou ex-militantes) des MJS, l’organisation de jeunesse du Parti Socialiste, ont brisé la loi du silence dans les colonnes de Libération. Entre 2010 et 2014, l’ex-président du mouvement Thierry Marchal-Beck a harcelé, agressé, voire violé ces jeunes femmes. Présenté dans l’article - sous la forme d’une succession de témoignages chronologique, il est saisissant et glaçant de constater une forme de mode opératoire rodé, et d’une impunité totale.

En effet, les agressions et viols de Marchal-Beck n’étaient qu’un secret de polichinelle au sein des MJS. Outre le fait que de nombreuses personnes ont attesté de la véracité des faits, l’ex-président des MJS est même allé jusqu’à agresser publiquement l’une de ses victimes ! Une impunité totale, alors que Marchal-Beck était cyniquement présenté comme « porté sur la chose », ce qui n’aura pas empêché son ascension linéaire jusqu’à la tête de l’organisation, et ce alors que les instances même du parti ont été à de multiples reprises alerté par des militantes.

Outre les 8 témoignages, qui racontent comment Marchal-Beck embrassait de force, attouchait, s’exhibait ou forçait ses victimes à lui faire des fellations, Libération a recensé 4 autres cas de harcèlement ou viol, le tout s’étalant sur une période de quatre ans (entre 2010 et 2014). Au vu du mode opératoire de Marchal-Beck, il y a fort à parier que le nombre de ses victimes soit bien supérieur. Actuellement, et c’est très certainement dû en grande partie à l’absence de réaction au sein des instances des MJS et du PS, aucune plainte n’a été déposée à l’encontre de Marchal-Beck, qui a pour l’heure toutes les chances de s’en sortir sans aucune conséquences.

Si ces nouveaux témoignages mettent sur le devant de la scène la terrible réalité des violences de genre, dans le milieu de la politique cette fois, c’est aussi la complaisance totale et glaçante qui sont mises en évidence. En effet, les pratiques de Marchal-Beck étaient non seulement connues de tous, mais elles n’ont en rien empêché son accession au pouvoir au sein des MJS et il n’aura même rencontré aucune « résistance » lorsqu’il a ouvertement calomnié l’une de ses victimes, qu’il a honteuse accusé de vouloir « le salir ». Du cinéma au monde politique traditionnel, c’est bel et bien l’envers du décor crasseux et nauséabond des classes dominantes qui est révélé par la multitude de témoignages qui affluent pour dénoncer ces violences d’ordinaire invisibilisées, mais qui sont avant tout une réalité quotidienne.
Crédits photo : Sébastien Calvet pour Libération

 
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