Une crise qui est loin d’être finie

Qui veut la peau des agriculteurs ?

Marc Elba

Qui veut la peau des agriculteurs ?

Marc Elba

Le feu du mouvement des agriculteurs et éleveurs couve encore et il y a fort à parier que les mesures du gouvernement, essentiellement favorables aux gros exploitants, laissent béante la plaie ouverte par la crise.

[Ill. Kenneth Rowntree, "Tractor in Landscape" (1945), Tate, Londres]

Le feu du mouvement des agriculteurs et éleveurs couve encore et il y a fort à parier que les mesures du gouvernement, essentiellement favorables aux gros exploitants, laissent béante la plaie ouverte par la crise. Phénomène social complexe, profond et travaillé en son coeur par des intérêts contradictoires, dont nous essaierons de rendre compte, le mouvement est aussi révélateur, en creux, de l’impossible avenir capitaliste de l’agriculture.

Il règne, vis à vis du mouvement des agriculteurs et éleveurs qui a pris en France ses formes officielles et déclarées à partir du 16 janvier 2024 une unanimité presque sans fissure. Même l’incendie d’une MSA, la destruction par explosion du rez-de-chaussée d’un bâtiment de la Dreal [1], des préfectures ensevelies sous des tonnes de lisier, deux morts sur un point de blocage autoroutier, une tentative de siège de la capitale, une demi-journée de bagarre au Salon n’auront pas suffi à scandaliser les journalistes de préfecture. Quiconque d’un tant soit peu accoutumé aux politiques répressives aura même, à la vue d’un tel tableau, du mal à réprimer une coupable question : que fait la police ? En effet, tandis que le mouvement gagnait de l’ampleur, cette dernière, d’ordinaire si prompte à faire connaitre aux manifestants toute la panoplie de son arsenal « défensif et proportionné », restait là, ostensiblement l’arme au pied, marque indubitable d’une extrême fébrilité politique. Le mouvement détonne pourtant par sa radicalité : sous Macron, pratiquement toutes les composantes de la société se seront essayées à l’insurrection, ou du moins à des formes inédites de lutte, tant par les méthodes que par l’ampleur. L’actuel mouvement des agriculteurs, même s’il s’inscrit dans la continuité d’un certain nombre de mobilisations agricoles comparables, rompt toutefois avec elles par son caractère très unitaire et aussi en ce qu’il a été en passe d’agréger autour de lui d’autres composantes sociales (au grand dam de sa direction « officielle »), échaudées elles aussi par les difficultés économiques et l’inflation, donnant même à la fin du mois de janvier quelque chose de hautement imprévisible et inflammable pour le pouvoir.
Côté politique, justement, là aussi le tableau aura eu de quoi étonner par son caractère œcuménique : corseté par en haut par la FNSEA et son satellite Jeunes agriculteurs, emmené à la fois par la très droitière Coordination rurale et la gauchiste Confédération paysanne, soutenu par la CGT puis, dans la foulée, la quasi-totalité des associations et organisations de la gauche radicale et écologiste (dont les Soulèvements de la terre) et, last but not least, près de 90% de la population ; rarement on aura vu front si large. Même chose côté parlementaire. Tandis que le RN, vite rejoint par la droite, en profitait pour labourer une fois de plus son traditionnel terrain, LFI prenait fait et cause pour le « travail paysan » contre l’agrobusiness et le parti présidentiel, en costume trois pièces, accoudé à un ballot de paille, tentait une « synthèse » du bon sens paysan et du libéralisme débridé. En bref, toutes les composantes de l’échiquier parlementaire ont emboité le pas d’un mouvement contre lequel aucun adversaire ne déclarait vouloir se dresser. Mais alors, qui veut la peau des agriculteurs ?

Bien qu’il ne soit pas possible de faire l’analyse complète et exhaustive d’un mouvement aux ramifications transnationales, nous voudrions, dans cet article, tenter d’interroger deux problèmes au moins, problèmes d’autant plus remarquables que tout contribue en même temps à les dissimuler. Le premier concerne l’origine de ce qu’on nomme maintenant la « crise agricole » (paradoxale à plus d’un titre), origine qu’on doit, d’abord, chercher du côté des contradictions du néolibéralisme européen aggravées par les bouleversements mondiaux que nous connaissons. Le second est posé par le mouvement lui-même. Derrière son unité politique apparente se cache en fait une grande diversité de situations et, en conséquence, de revendications. Un monde sépare en effet le petit horticulteur ou l’éleveur ovin vivant sous le seuil de pauvreté et l’agro-industriel porcin ou céréalier à la tête de 700 hectares en monoculture. Quoique toutes les composantes du secteur soient touchées, chacune à sa façon, par la crise, son hétérogénéité pousse le mouvement dans des directions contradictoires et mettent en lumière les limites d’un modèle à la fois familial et industriel d’exploitation, tout autant séduit par les sirènes du nouveau modèle de l’entreprenariat agricole [2] que désorienté par sa progressive intégration au marché mondial où s’exacerbe la concurrence. Le mouvement des agriculteurs et éleveurs, par son caractère fulgurant et très unitaire, est sans doute à ce titre révélateur des multiples contradictions du modèle agricole néolibéral européen qui tente de conjuguer régulation et libre-marché, qui promeut une agriculture capitaliste productive et rentable tout en ravivant régulièrement le modèle industriel-familial, c’est-à-dire à la fois une exploitation mécanisée, aux méthodes intensives, mais à l’échelle d’une cellule familiale composée de deux individus actifs à temps plein. 


Crise des revenus ou crise des marges ?

On observe de grandes disparités entre les revenus des branches agricoles. En tête de peloton on trouve la filière porcine ou la filière céréalière dont les revenus nets par exploitant atteignent, pour les 10% le plus riches, des sommets. Horticulteurs, arboriculteurs et éleveurs ovins et caprins ferment la marche avec des revenus très nettement inférieurs et, pour certains d’entre eux, nuls voire négatifs. Mais on remarque surtout que, dans chaque branche, le décile le plus pauvre peine à se dégager des revenus supérieurs à 20 000 euros par an. Tête de pont du mouvement des agriculteurs, ces TPE et PME en grande difficulté économique servent aussi, au plan politique, à cacher la forêt des revenus quasi-industriels qui, eux sont en augmentation depuis une dizaine d’années si on les rapporte au nombre global d’exploitations, en baisse constante et régulière. Ce syncrétisme syndical, particulièrement criant à la FNSEA, brouille les cartes et contribue à façonner l’image d’une agriculture homogène et universellement victime des normes, de la concurrence déloyale étrangère et des entreprises de « l’aval », c’est-à-dire, pour l’essentiel, des transformateurs et distributeurs de gros calibre [3]. Mais sous une bannière unique, c’est une réalité contrastée qu’on découvre et, d’une façon générale, la crise d’un modèle agricole hérité des années 1960. La particularité française, c’est que la crise de rentabilité qui touche l’agriculture européenne prend, dans de très nombreux cas, la dimension d’une crise des revenus individuels, contrairement, par exemple, aux Pays-Bas. Certains exploitants sont en effet tellement écrasés par le rapport de force capitaliste et de marché que le problème prend une tournure ouvertement sociale et donc très politique. Pour comprendre cette crise, à la fois crise de rentabilité des entreprises et crise sociale, il n’est pas inutile de revenir rapidement sur les origines du modèle agricole français qui, pour l’essentiel, n’a pas beaucoup évolué depuis les années 1960.

Les lois d’orientation agricole (LOA) de 1960 et 1962, qui visent à l’autosuffisance alimentaire du pays et à la modernisation des exploitations (alors pléthoriques, faiblement mécanisées et peu productives) s’articulent autour d’une politique des structures, assurée ou « compensée » par une politique de prix garantis et une politique douanière protectionniste qui constitue le socle de la première Politique agricole commune (PAC). La politique des structures établit la nécessité de voir disparaitre les très petites exploitations et, avec elles, le mode de travail « paysan » au profit d’une agriculture étendue, spécialisée et mécanisée. La disparition du travail paysan, que P. Mundler et J. Rémy définissent comme s’effectuant « dans des unités et avec des équipements qui ne sont pas seulement ceux de la production, mais aussi de l’habitat et de la vie personnelle du cultivateur et de sa famille », doit inévitablement s’accompagner de profonds bouleversements sociaux, potentiellement explosifs, et d’un exode rural massif. Les lois d’orientation agricole s’engagent donc, en accord avec les syndicats « modernistes » du secteur [4], regroupant essentiellement de jeunes agriculteurs, à promouvoir, par un contrôle des structures, une agriculture « familiale », à mi-chemin donc entre la grande industrie capitaliste et l’archaïque ferme paysanne, jugée obsolète. C’est un modèle industriel de petits propriétaires que les LOA des années 1960 entendent défendre, contre l’agriculture paysanne et contre la très grande industrie, dont le développement fait craindre aux agriculteurs la prolétarisation massive du secteur. Cependant, cette orientation requiert une politique de prix administrés et de subvention à l’export afin de couvrir les risques que représentent l’investissement et la modernisation des structures. D’un côté des prix garantis et des frontières protégées, de l’autre, un contrôle strict de la superficie des structures, le tout pour défendre un modèle industriel (par les méthodes) et familial par l’envergure. C’est ce syncrétisme qui explique sans doute la persistance, dans l’agriculture française (et peut-être aussi européenne), de cette grande proportion de structures moyennes de type « familial » qui côtoient, quoique la surface moyenne des exploitations ne cesse de grandir, de géants industriels, notamment dans le secteur de l’aval, c’est-à-dire l’intermédiaire entre la production de la matière première agricole et la consommation finale.

Crise du libre-échange

C’est, pour l’essentiel, ce modèle industriel-familial qui est en crise, peu armé pour se soustraire à la pression des entreprises de l’aval, de l’agrobusiness et des distributeurs, et trop faible pour se défendre sur les marchés mondiaux où la concurrence s’est considérablement accrue. C’est une des contradictions du secteur agricole français, et une des composantes de la crise : première puissance agricole européenne, en termes de volume, la France se classe pourtant derrière les Pays-Bas et l’Allemagne à l’export. La faute aux rémanences d’un modèle en partie obsolète d’un point de vue capitaliste mais qui se maintient, pour des raisons idéologiques, et qui se disloque au contact des logiques marchandes et sous les coups de la concurrence (nationale et internationale). Les positions politiques que défend la Coordination rurale (CR), syndicat agricole très marqué à droite, sont intéressantes en ce qu’elles expriment ces contradictions. La CR se déclare attachée, pour des raisons idéologiques, à l’idée d’une agriculture d’entreprise, modèle qui se devait de supplanter, à partir de la fin des années 1990, l’ancien modèle « familial-industriel » que la FNSEA abandonne même officiellement en 2005 (Mundler et Rémy). C’est pourquoi la CR se dit opposée aux actuelles aides directes de la PAC qui se sont substituées, à partir du milieu des années 1990, aux prix garantis et administrés et aux subventions à l’export (interdites désormais par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dans la mesure où, selon le syndicat agricole, elles « s’apparentent à de l’assistanat ». Le syndicat revendique en conséquence une politique de prix planchers, afin de garantir la profitabilité des activités. Néanmoins, on remarque que les véritables tenants de l’agrobusiness, les grands céréaliers par exemple, sont en réalité opposés à une politique de prix planchers, qu’ils considèrent comme une « trappe à pauvreté ». Les plus gros producteurs sont au contraire partisans d’une politique de marché et cherchent plutôt à gagner en rentabilité par l’abaissement des coûts, notamment environnementaux et sanitaires. La CR, par idéologie, défend donc une agriculture d’entreprise mais, par nécessité objective, revendique des mesures taillées pour un secteur industriel de moyenne envergure et structurellement fragilisé.

C’est pour ces raisons qu’on peut dire de la crise actuelle, sans doute, qu’elle est à la fois une crise de libre-échange et une crise du libre-échange. Crise de libre-échange dans la mesure où elle exprime les limites d’un secteur tendanciellement de moins en moins performants sur les marchés mondiaux et en crise de rentabilité (crise de rentabilité qui tend à se muer en crise sociale) ; crise du libre-échange dans la mesure où la pression du secteur agricole, comme certaines revendications sociales légitimes de nombreux agriculteurs en proie à la voracité du grand capital, mettent profondément à mal des politiques libre-échangistes pourtant hégémoniques en Europe depuis des décennies. Les difficultés politiques du CETA [5] et de l’accord avec le Mercosur, ainsi que les reculs soudains de l’Europe sur les céréales et autres produits issus de l’Ukraine, en montrent la portée.

L’agrobusiness, encore et toujours

Chahuté au Salon de l’agriculture, Macron a fini par annoncer une politique de prix planchers, censés préserver les marges agricoles, largement captées par les industriels de la transformation (à l’instar de Lactalis, qui avait cristallisé contre lui la colère des producteurs laitiers en 2016) et de la distribution. Mais cette mesure apparait comme très illusoire compte tenu des règles de marché qui dominent et, surtout, de l’état du rapport de force capitaliste, très en défaveur des petits producteurs. En parallèle, le gouvernement s’est aussi empressé de reculer sur les mesures « sanitaires et environnementales », à la demande de la FNSEA et des gros exploitants, pour l’heure grands gagnants du mouvement. Il s’agit là en fait de la véritable direction qu’entendent adopter de concert les gouvernements européens. Canalisée par les intérêts des grandes exploitations, toute la dimension sociale de la crise agricole tend progressivement à être évacuée au profit du retour en grâce annoncé d’une agriculture de hauts rendements, lourdement dépendante des intrants et exclusivement soucieuse de ses taux de rentabilité. Le masque vert du néolibéralisme, depuis longtemps dénoncé par les militant-e-s écologistes et de la gauche radicale, est en passe de tomber, à l’échelle du continent européen.

Cet « hiver » écologique annoncé n’a pourtant pas empêché Macron d’annoncer, lors de sa visite récente au Brésil, vouloir « un accord qui soit responsable d’un point de vue de développement, de climat et de biodiversité ». D’un côté, le gouvernement annonce des reculs en matière de normes environnementales, de l’autre il agite, à l’étranger, le spectre des désastres environnementaux. En réalité, ces fameuses « clauses miroir », voulues par la FNSEA, qui se plaint d’une concurrence déloyale sur les marchés internationaux, comme le double discours gouvernemental, mettent en lumière les impasses mortelles auxquelles le régime de marché condamnent toujours les mesures dites « écologiques ». C’est que la norme environnementale, sous la direction du capital, ne poursuit pas véritablement d’objectif sanitaire et social mais seulement commercial. Socle d’une « stratégie du haut de gamme » à l’export, ambivalente, peu résolue et minée par les contradictions du secteur, la « responsabilité environnementale » se révèle n’être qu’un pur outil marchand. En 2015, un rapport du Conseil d’analyse économique [6], proche du pouvoir, se prononçait en faveur d’une agriculture tournée vers la perspective d’une « montée en gamme » écologique, appuyée sur des labels et des appellations, fers de lance, sur les marchés internationaux, de la destruction des secteurs agricoles des pays en développement, notamment en Afrique. Aujourd’hui en perte de vitesse face, notamment, au développement rapide de pays agricoles puissants comme le Brésil, l’Ukraine (d’avant guerre) ou encore la Russie, cette agriculture « haut de gamme » est décriée comme une agriculture de contraintes et de surcoûts et les industriels plaident pour un allègement drastique des normes. Tout se passe comme si l’Europe, après avoir tenté d’externaliser les dégâts environnementaux, tentait maintenant d’externaliser le poids des mesures, espérant sans doute tirer avantage de son image de marque tout en réduisant considérablement les mesures de protection de l’environnement et de la biodiversité, très largement insuffisantes, mais jugées de toute façon trop pénalisantes par les entreprises agricoles.

En toile de fond, l’impossible avenir capitaliste de l’agriculture

Cette voie productiviste, revendiquée sans fard par la FNSEA et que s’est empressé d’emprunter le gouvernement Attal, trop heureux sans doute de se débarrasser de cette politique de façade, commence néanmoins à provoquer les premières fissures dans le bloc des contestataires. Les agriculteurs de la filière « bio » se disent lésés par les reculs annoncés, tandis que les TPE et PME reprochent au gouvernement de ne pas insister suffisamment sur les questions des prix garantis et le respect de la loi Egalim, loi dont se moquent à peu près complètement les exploitants des filières robustes à l’international et que les industriels de l’aval parviennent à contourner sans aucune difficulté. Chaque crise agricole est l’occasion pour les pouvoirs en place d’accorder toujours davantage aux plus gros exploitants, accentuant du même coup les fractures et les crises en cours, notamment environnementale.

Derrière ce mouvement, encore brûlant et très volatile, s’expriment pour partie les limites d’un modèle marchand et d’exploitation de la nature et des ressources qui se révèle totalement incompatible avec les exigences de la crise sociale et écologique. Encore très dominé par l’idéologie entrepreneuriale, le secteur agricole compte nombre de petits exploitants qui gagneraient à rompre avec sa logique pour défendre une agriculture socialisée, c’est-à-dire profondément intégrée à un système collectif et démocratique de production des ressources utiles, soustrait à l’ordre marchand et aux impératifs productifs. A droite, la FNSEA pousse au contraire toute l’agriculture aux limites d’un modèle aux abois, productiviste, destructeur et vorace qui sape, en détruisant les terres, jusqu’aux conditions de possibilité de toute agriculture. A l’extrême droite, la Coordination rurale s’empêtre dans d’intenables contradictions, défendant à la fois un modèle productiviste débridé mais sous perfusion de l’Etat. A la gauche du syndicalisme agricole, la Confédération paysanne entend sortir de certaines logiques marchandes, en particulier celles qui imposent une augmentation constante de la productivité du travail agricole. Le syndicat en appelle ainsi au retour d’un « travail paysan » fondé sur de petites unités productives, permettant la mise en valeur d’un travail diversifié et à forte valeur ajoutée. Cependant, certaines de ses perspectives paraissent assez illusoires dans un monde encore dominé par le marché et le grand capital. Du reste, il fait la part belle à un autre modèle, celui de « l’entreprise rurale » qui, pour n’être pas aussi néfaste que ceux portés par l’agro-industrie, ne se montre pas capable de répondre au problème universel de l’alimentation et de l’environnement, problème par définition sans frontière. A défaut d’apporter des réponses, le dernier mouvement aura au moins eu le mérite de démontrer, si cela devait encore l’être, que la Macronie n’aura eu de cesse, depuis ses débuts, de susciter contre elle un climat d’insubordination généralisé à l’ensemble de la société, touchant cette fois le monde rural ; et le mérite de poser, sans pour autant les résoudre, les problèmes auxquels fait face le monde agricole et rural, en France, monde qui ne saurait se réduire à une poignée de très riches exploitants qui bénéficient du système et de ses modifications successives depuis maintenant des décennies.

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NOTES DE BAS DE PAGE

[1La direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Carcassonne a été soufflée par une explosion le vendredi 19 janvier 2024, l’action a été revendiquée par le Comité d’action viticole

[2Modèle qui tend à s’imposer progressivement à partir de la moitié des années 2000, malgré l’émergence d’un mouvement contraire mais plus minoritaire, notamment véhiculé par la Confédération paysanne.

[3On se souviendra du bras de fer qui avait opposé, en 2016, la FNSEA et Lactalis lors de la dernière crise de surproduction laitière et d’effondrement des marges, conséquence d’une contraction du marché de l’export, notamment chinois, et de l’embargo russe.

[4Comme, par exemple, les « Jeunes agriculteurs catholiques »

[5Accord de libre-échange avec le Canada, de facto appliqué mais pas encore ratifié par les État membres de l’UE.

[6Le Conseil note ainsi, par exemple que « pour sa stratégie à l’export, l’agriculture française devrait principalement s’appuyer sur un petit nombre de labels valorisant le contrôle sanitaire, la traçabilité intégrale, l’absence d’antibiotique, de promoteurs de croissance ou le respect de l’environnement ou du bien-être animal ».
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