×

Paris, Toulouse, Bordeaux, Rennes...

Pour un 8 mars révolutionnaire : un millier de personnes dans les cortèges de DPDR

Ce 8 mars, les cortèges du collectif féministe et LGBT révolutionnaire Du Pain et Des Roses ont rassemblé un millier de personnes dans toute la France, dont 500 à Paris. Une occasion de défendre une perspective féministe lutte de classe, contre les projets militaristes du gouvernement et l'impérialisme français.

Facebook Twitter
Audio
Pour un 8 mars révolutionnaire : un millier de personnes dans les cortèges de DPDR

Crédits photo : Antoine Minjoz

Ce 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, a été plus massive qu’en 2023, avec près de 200 000 personnes sur l’ensemble du territoire dont la moitié en région parisienne d’après la CGT. Un fait remarquable alors que, il y a un an, la mobilisation féministe était portée par le contexte général du mouvement de grève contre la réforme des retraites.

De fait, depuis janvier, les raisons de se mobiliser pour les droits des femmes et des personnes LGBT ne manquent pas : Macron a pris la défense de Gérard Depardieu au début d’une nouvelle vague de dénonciation des violences sexistes et sexuelles dans le milieu du cinéma ; il a ensuite annoncé un « réarmement démographique » ; puis Aurore Bergé s’est attaquée aux associations féministes ayant apporté leur soutien à la Palestine. Enfin, le contexte général d’inflation, de militarisation, et de montée des extrême-droites tend à exacerber la colère.

C’est dans ce paysage que Du Pain et Des Roses, collectif féministe anti-impérialiste et révolutionnaire animé par des militant·es de Révolution Permanente, est intervenu dans toute la France avec le même mot d’ordre : « À bas la crise, la guerre, les salaires de misère : pour un féminisme révolutionnaire ! ». À Paris, le cortège Du Pain et Des Roses était particulièrement imposant : 500 personnes ont marché au rythme de slogans anti-capitalistes et anti-impérialistes, défendant haut et fort leur solidarité avec le peuple palestinien, ou encore avec les femmes à Mayotte que l’Etat français incite à se faire stériliser.

Un cortège dynamique et combatif, principalement composé de jeunes femmes et personnes queer, avec par exemple des lycéennes du 93 venues manifester à Paris. Dans une ambiance déterminée, le cortège scandait : « IVG, PMA, mon corps, mon choix ! IVG, transition, c’est mon corps, ma décision !  », « Le pinkwashing ne fonctionne pas, les féministes avec Gaza ! » ou encore « Violences sexistes, violences coloniales : même combat contre le capital ! »

Après avoir appris l’agression de deux femmes palestiniennes dans la manifestation par les membres du collectif pro-Israël Nous Vivrons, le cortège Du Pain et Des Roses a dénoncé le fait que les militants pro-Israël soient autorisées à participer à la manifestation par les organisatrices en scandant : « Sionistes, fascistes, hors de nos luttes féministes ! »

À Toulouse, après que Le Poing Levé, Sud et la FSU aient obtenu la banalisation des cours à l’université du Mirail, Du Pain et Des Roses a organisé un cortège rassemblant plusieurs centaines de personnes. Rozenn, militante DPDR, a dénoncé avec rage « les coups de comm’ de Macron qui nous fait croire qu’il lutte pour l’IVG en même temps qu’il nous parle du réarmément démographique ! » « Il faut dénoncer quand il casse l’hôpital public, quand il casse l’Education nationale, quand il casse les crèches : il ne lutte en rien pour l’IVG !  », a-t-elle rappelé devant la foule rassemblée au village féministe sur le square Charles de Gaulle. « N’oublions pas que de base c’est une journée de grève, c’est une journée qui a impulsé une révolution, c’est une journée menée par des femmes socialiste et révolutionnaires ! »

À Bordeaux, au sein de la manifestation du 8 mars, Du Pain et Des Roses a organisé le pôle internationaliste et anti-impérialiste en solidarité avec la Palestine. Une initiative préparée avec des étudiantes pendant toute la semaine à l’université Bordeaux Victoire, articulée à la campagne menée par le collectif de jeunesse Le Poing Levé et d’autres organisations étudiantes pour obtenir la banalisation des cours afin de permettre aux étudiant·es de manifester. Si l’Université s’est obstinée à maintenir les cours le 8 mars, la pétition lancée pour la banalisation a reçu un écho important dans la jeunesse et dans les médias bordelais, ce qui a permis de rassembler un cortège dynamique et attractif. Au JT de France 3 Petra, militante DPDR, est intervenue pour critiquer « derrière l’effet d’annonce de la constitutionnalisation de l’IVG, l’imposture féministe de ce gouvernement qui a fermé des milliers de lits avec ses politiques d’austérité frappant le système de soins. » « Ce qu’il faut, c’est des moyens réels dans la santé pour rendre ce droit effectif ! » a-t-elle martelé.

À Rennes, Imogen de Du Pain et Des Roses Rennes a pris la parole pour dénoncer le réarmement démographique « qui est une attaque idéologique cherchant à mettre les corps des femmes au service d’un projet nationaliste et guerrier ». Face à l’avenir de crise, de guerre et de misère qui est promis par le gouvernement Macron et par le système capitaliste, « nous on oppose la perspective d’un renversement du système patriarcal et capitaliste, pour la constitution d’un féminisme révolutionnaire on appelle à s’organiser par en bas, dans nos lieux d’études et de travail », a-t-elle revendiqué.

La section marseillaise de Du Pain et Des Roses a tenu un stand sur la« zone d’occupation féministe »avant de partir en manifestation dans la soirée. À Marseille, le cortège a porté un contenu antimilitariste et contre le génocide en Palestine, au côté d’Urgence Palestine Marseille. À Metz, alors qu’une petite manifestation de 600 personnes a marché en fin d’après-midi, les militant·es de Du Pain et Des Roses ont défilé au côté d’une délégation de travailleurs de l’usine Neuhauser, entreprise du groupe InVivo, afin de signifier la nécessaire alliance entre le mouvement féministe et le mouvement ouvrier pour en finir avec le patriarcat. Les militant·es ont fait tourner une caisse de soutien pour Christian Porta, syndicaliste CGT subissant un acharnement patronal et actuellement suspendu de son poste.

À Paris, Toulouse, Marseille, Bordeaux, Rennes et Metz, Du Pain et Des Roses a battu le pavé ce 8 mars. Mais, la même journée, notre collectif a aussi défilé en Argentine, au Mexique, au Chili, ou encore en Espagne. Depuis notre réseau international, qui existe dans plus de 15 pays, nous portons la même perspective : celle de la lutte féministe anti-impérialiste, pour mettre fin au système capitaliste patriarcal, et pour l’avènement d’une société communiste. Contactez-nous pour vous organiser avec nous !


Facebook Twitter
« Transmania » chez les réactionnaires : que faire face à l'offensive transphobe ?

« Transmania » chez les réactionnaires : que faire face à l’offensive transphobe ?

Education sexuelle à l'école : le nouveau terrain de jeu de l'extrême-droite

Education sexuelle à l’école : le nouveau terrain de jeu de l’extrême-droite


8 mars : non, le collectif Nous Vivrons n'avait rien à faire dans la manifestation !

8 mars : non, le collectif Nous Vivrons n’avait rien à faire dans la manifestation !

Tribune. Les soutiens d'un État génocidaire n'ont pas leur place dans nos luttes féministes !

Tribune. Les soutiens d’un État génocidaire n’ont pas leur place dans nos luttes féministes !

Bordeaux Montaigne : la mobilisation proche de la victoire sur la gestion des VSS après 7 mois ?

Bordeaux Montaigne : la mobilisation proche de la victoire sur la gestion des VSS après 7 mois ?

MeToo Hôpital. Des travailleuses de la santé dénoncent les violences sexistes et sexuelles au travail

MeToo Hôpital. Des travailleuses de la santé dénoncent les violences sexistes et sexuelles au travail

Acharnement : l'État porte plainte contre une lycéenne qui avait dénoncé une agression islamophobe

Acharnement : l’État porte plainte contre une lycéenne qui avait dénoncé une agression islamophobe

Affection de longue durée : l'offensive du gouvernement menace les personnes trans et séropositives

Affection de longue durée : l’offensive du gouvernement menace les personnes trans et séropositives