6h30 : blocus

A Sophie Germain, lycée parisien du 4ème arrondissement, en plein cœur du Marais, dès 6h30 du matin : un amoncellement de poubelles, « plus de 4 mètres de haut » de blocus, ont été déposés par une cinquantaine de lycéens motivés. La démonstration est de taille ! L’objectif : permettre la grève en évitant les absences. On profite de cette heure matinale pour organiser la journée.

9h00 : AG et préparatifs

Les lycées de l’Est parisiens sont sur le qui-vive, avec au premier plan, les lycéens du 20ème : blocus au lycée Maurice Ravel, avec une cinquantaine de lycéens, mais aussi à Paul Valéry qui vers les coups de 9h30 ont rejoint leurs camarades et voisins d’Hélène Boucher.

A Montreuil également, c’est l’effervescence : sur les coups de 10h une importante foule de lycéen de Jean Jaurès est partie rallier le rendez-vous des lycéens mobilisés, prévu à 11h place de la Nation.

Si le mouvement a essentiellement gagné la rive droite, rive gauche, en plein cœur du quartier Latin, le lycée Montaigne fait également de la résistance : un important blocage a été organisé, mais aussi une AG pour organiser le départ en manifestation et rejoindre Nation.

11h Nation

Place de la Nation, 11h : déjà, plus de 250 lycéens. En attendant les autres lycées mobilisés, on chante, on crie « El khomri, si tu savais, ta réforme, ta réforme ». Ils sont rapidement plusieurs centaines. Départ en manifestation sur les chapeaux de roues : chaque lycée arbore sa banderole, et donne de la voix : « lycéens en colère, on va pas se laisser faire ! ».

12h50 Rejoindre République

12h50, le premier cortège lycéen arrive à République, dans l’objectif de se lier à la manifestation prévue pour 14h et appelée par les concepteurs du site loidutravail.lol, et qui a surgi de part et d’autres des réseaux sociaux : avec plus d’un million de signataires, on s’attend à y voir passer du monde.

En province

En province, la mobilisation a été prise au mot. C’est au bas mot une centaine de lycée dans toutes la France qui sont touchés par les blocus. A Bordeaux,au lycée du Mirail, les lycéens bloqueurs ont dû faire face à une importante répression : coups de matraque, gaz lacrymogènes, arrestations, les forces de l’ordre n’ont pas eu de scrupules. Une démonstration également de la crispation du gouvernement, qui n’a qu’une crainte : voir surgir le spectre du CPE. « Les lycéens c’est comme le dentifrice. Une fois sortis c’est difficile de les faire rentrer ». Avec un tel démarrage, il y a toutes les chances d’espérer voir le tube exploser !