C’est en Wallonie que le mouvement a été particulièrement suivi. Suite à une note interne où les chemins de fer belges entérinaient la suppression des jours de récupération, les cheminots ont décidé de se mettre en grève « surprise » mercredi soir.

Ce jeudi, des piquets de grèves étaient installés dans les gares des principales villes wallonnes, paralysant totalement le trafic des chemins de fer dans la région. Ce vendredi, le mouvement sera reconduit. « Nous avons reçu le mandat de ne pas toucher au système des jours de récupération, nous ne pouvons pas accepter de changement de formule en cours de route » a ainsi indiqué Michel Abdissi, président de la fédération de cheminots CGSP, à l’issue d’une réunion avec la direction de la CSC Transcom, le syndicat social-chrétien du rail.

Jusqu’à présent, les syndicats de Flandres - un train sur deux roulait normalement en Flandres contre un sur dix en Wallonie - ont refusé d’entrer dans la bataille. Néanmoins, la mobilisation contre la loi Kris Peeters a pris, quant à elle, une ampleur largement sous-estimée par le gouvernement de droite. La centrale syndicale du secteur public, la CGSP wallone, a appelé à poursuivre le mouvement jusqu’à « faire tomber le gouvernement » du Premier ministre libéral Charles Michel. Entre grève sectorielle et mouvement général, il est clair que l’intérêt de l’ensemble des travailleurs va dans le sens d’une jonction des revendications et à la convergence des luttes. En France comme en Belgique, la période politique actuelle remet au goût du jour la lutte des classes. La solidarité des travailleurs à échelle internationale est, en ce sens, un élément essentiel dans la conjoncture actuelle.