Suite au concert des artistes Amadou et Mariam, organisé pour la fête de la ville, des incidents ont éclatés samedi soir entre des policiers et des adolescents. Afin de « maitriser » ces derniers qui lançaient des petits pétards, ceux là même autorisés en vente libre, un des policiers n’a pas hésité à faire un usage, totalement abusif et disproportionné, de son flash-ball. Une habitante de Guyancourt, qui se rendait à Trappes pour rendre visite à des proches a alors été touchée par le tir lorsqu’elle traversait le square : « Je traversais l’aire de jeu. Je portais mon bébé, je les ai vus en face de moi, ils ont tiré. J’ai été touchée au bras en protégeant mon enfant ». Les choses se sont ensuite calmées lorsque son mari a crié qu’ils étaient accompagnés d’un enfant en bas âge.
Elle a ensuite été conduite aux urgences par les pompiers et s’est vu prescrire 21 jours d’ITT, suite à sa blessure au bras et aux cervicales.

« Encore déboussolée et très fatiguée », cette dernière a déposé plainte auprès de l’IGPN, l’inspection générale de la police nationale. Une plainte qui, malheureusement, a probablement peu de chances d’aboutir et d’inquiéter les forces de l’ordre. On pourra en effet probablement encore une fois compter sur l’IGPN et sur l’institution judiciaire pour garantir l’impunité des policiers. La thèse de l’accident semble déjà évoquée pour, encore une fois, servir de caution pour couvrir ces actes de violences policières qui tendent à se banaliser : « Cette mère de famille, qui s’est retrouvée au milieu du marasme, n’était pas visée mais elle a été touchée au bras. C’est complètement accidentel », rapporte un policier, qui semble faire fi de toute mise en cause du policier responsable de cette blessure, et des méthodes abusives utilisées ce samedi soir par les forces de l’ordre...