Le décret de Trump et la détention de migrants musulmans, dont la quasi-totalité était en possession de papiers d’identité ou de visas, a déclenché la colère dans tout le pays. En seulement quelques heures, des centaines de personnes se sont mobilisées pour rejoindre les aéroports de New York, San Francisco, Los Angeles, Philadelphie et d’ailleurs afin de réclamer la libération de tous les détenus et la fin du « Trump Muslim ban ». Les manifestants scandaient « laissez-les entrer » et affichaient des pancartes « No Ban. No Wall » et « Refugees Welcome ».

Les manifestations ont déjà obtenu une victoire partielle. Samedi soir, un juge fédéral a émis une injonction qui devait empêcher momentanément la déportation des détenus. Cependant, le jugement ne s’applique qu’à seulement 100 à 200 musulmans actuellement détenus aux États-Unis. Il est donc sans conséquence à l’égard de l’interdiction qui touche les milliers de réfugiés à l’étranger.

En signe de solidarité avec les détenus, les chauffeurs de taxi new-yorkais ont arrêté de travailler pendant une heure, refusant de conduire les passagers à JFK. Malgré la portée limitée de cette action, les chauffeurs ont montré que la solidarité des travailleurs sera décisive pour organiser une riposte victorieuse contre la campagne réactionnaire de Trump à l’encontre des musulmans et des migrants.

Trad. ES