Evry est la ville de Manuel Valls, qui, au sujet du terrorisme, affirmait que « chercher à comprendre, c’est déjà excuser ». Cette décision, après les événements de Viry Chatillon, poursuit la même logique politique autoritaire et policière, assimilant au terrorisme ou à un « trouble à l’ordre public » toute résistance, toute contestation de la pensée dominante. Elle se complète d’un autre arrêté, glaçant : la présidence d’Evry a interdit hier l’accès à l’université à tou-te-s les membres du comité de mobilisation. Faut-il en conclure qu’elle tient un fichier des militant-e-s de son université !

Les jeunes du NPA dénoncent fermement cette interdiction, qui participent de l’omerta généralisée que le gouvernement et l’institution policière cherchent à imposer concernant les violences dont ils sont responsables. Nous ne laisserons pas renverser l’accusation : la police fait 15 morts par an dans les quartiers, mutile et blesse des milliers de manifestants, pendant que les salariés qui relèvent la tête sont sévèrement réprimés comme c’est le cas des 8 de Goodyear. Nous serons de toutes les initiatives permettant de construire le front nécessaire à reprendre l’offensive, à commencer par le grand rassemblement mercredi 19 et jeudi 20 à Amiens. Voici la phrase à ajouter à la fin : "Nous soutenons aussi l’initiative du meeting "Contre l’islamophobie et les racismes d’Etat, faisons front" avec notamment Yasser Louati, qui devait intervenir lundi à Evry, ce vendredi à 18h15 en amphi 15 à Jussieu".