×

Salariés, lycéens et étudiants déterminés !

Nantes. Malgré les provocations et la forte répression policière, 20 000 manifestants contre la loi Travail

A Nantes, la détermination reste intacte. A l’appel de l’intersyndicale, près de 20 000 personnes, lycéens et étudiants et salariés, ont manifesté pour exiger le retrait de la loi Travail. Les forces de police ont, elles aussi, répondu présentes pour réprimer, gazer et matraquer les manifestants. La forte présence policière, notamment de la Brigade anti-criminalité (BAC), visait à travers ses provocations à empêcher le bon déroulement de la manifestation et des blocages. Correspondants

Facebook Twitter

Comme au Havre, la journée a commencé tôt. A l’appel de « On bloque tout », des manifestants ont bloqué le dépôt de la Tan, située du côté de l’hôpital Bellier, entre 5h et 8h ce matin. Ce qui a entraîné des perturbations sur les lignes de bus, et la ligne 1 du tramway.

A 8h30, 200 étudiants et militants se sont donnés rendez-vous devant le bâtiment Tertre de la faculté de Nantes. Ils ont bloqué les portes à l’aide de tables et de chaises. Certains ont passé la nuit dans l’amphi C. Ils partent alors en cortège, direction les Machines de l’île d’où a débuté la manifestation. « Grève, blocage et sabotage. Loi travail : précarité à perpétuité », était inscrit sur la banderole, en tête.

S’apprêtant à déambuler cours des 50 otages aux alentours de 10 h 30, le cortège est bloqué pour le dévier du centre-ville par des camions à eau et une très forte présence policière. Aux cris de « Tout le monde déteste la police », des manifestants ont tenté de maintenir le trajet originel. Les forces de polices ont alors usé de grenades lacrymogènes pour réprimer les manifestants. Ces derniers ont ripostés à travers divers projectiles, cailloux, peinture, fumigènes. Un peu plus tard, la Brigade anti-criminalité (BAC) a chargé cours Saint-Pierre, interpellant au moins une manifestante qui a été violemment traînée au sol sur plusieurs mètres. Au total, quatre manifestants ont été interpellés par la police.

Vers 10h40, alors que les étudiants sont en route et marchent d’un pas rapide, quelques milliers de militants et de lycéens les attendent au point de rendez-vous qui avait été fixé aux Machines de Nantes, 10 h 30. Devant le CHU, les étudiants allument un fumigène et scandent : « Partage des richesses, partage du temps de travail, ou alors ça va péter », allant bien au-delà du seul retrait de la loi travail. Ils dénoncent les violences policières, la construction l’aéroport Notre-Dame Des Landes, contre le capitalisme, le gouvernement, le patronat.

Comme le 31 mars, une quarantaine de lycéens assurent le service d’ordre en tête de cortège, munis de gilets jaunes. On veut « montrer qu’on est toujours là », déclare à l’AFP une membre du service d’ordre lycéen, Océane, 17 ans. « On a du sérum physiologique (contre les gaz lacrymogènes), des trousses de premier secours. On met l’ambiance aussi ! », explique la lycéenne.

On le voit la détermination de la jeunesse est au rendez-vous, les militants ne sont pas en reste : « Nous n’avons pas manqué une manifestation, assurent Nathalie et Maryse, un autocollant FO sur le manteau. On ne peut pas accepter qu’un patron puisse nous mettre à la rue dès qu’il ressent une petite baisse d’activité. La grève, c’est à chaque fois une journée de salaire en moins, mais nous serons là tant qu’il le faudra. »

La forte répression policière, engagée par le gouvernement, le préfet à ses ordres, visait clairement à donner un coup d’arrêt à la mobilisation. « La responsabilité du préfet est engagée, estiment Jean Brunacci, syndicaliste à Solidaires, et Fabien David, secrétaire département de la CGT. On a l’impression d’une stratégie qui conduit à faire dégénérer la manifestation ». Mais à Nantes, malgré les provocations policières grossières, les salariés, la jeunesse restent mobilisée et la tension contre le gouvernement et sa loi Travail monte d’un cran !


Facebook Twitter
Exfiltré du cortège du 1er mai à Saint-Etienne, Glucksmann ment en accusant RP et LFI

Exfiltré du cortège du 1er mai à Saint-Etienne, Glucksmann ment en accusant RP et LFI

Gaza : le RN aussi soutient le génocide des Palestiniens

Gaza : le RN aussi soutient le génocide des Palestiniens

« Sciences Po a le droit d'évacuer » : Glucksmann soutient la répression des étudiant·es pro-Palestine

« Sciences Po a le droit d’évacuer » : Glucksmann soutient la répression des étudiant·es pro-Palestine

1er mai. Contre la guerre, l'austérité et l'autoritarisme : construisons une riposte !

1er mai. Contre la guerre, l’austérité et l’autoritarisme : construisons une riposte !

50 ans de la révolution des Œillets : découvrez l'édition spéciale de RPD

50 ans de la révolution des Œillets : découvrez l’édition spéciale de RPD

Pécresse suspend les subventions de Sciences Po pour réprimer la mobilisation pro-palestinienne

Pécresse suspend les subventions de Sciences Po pour réprimer la mobilisation pro-palestinienne


Toulouse. Des centaines de personnes rassemblées contre la criminalisation du soutien à la Palestine

Toulouse. Des centaines de personnes rassemblées contre la criminalisation du soutien à la Palestine

 Contre la répression des soutiens de la Palestine : tous à porte de Clichy ce mardi !

Contre la répression des soutiens de la Palestine : tous à porte de Clichy ce mardi !