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Augmentez les salaires !

Garage Renault de Dechy. Les travailleurs en grève pour une augmentation de salaire !

Depuis le début de semaine les salariés du garage de Renault de Dechy sont en grève pour une augmentation de salaire et contre le mépris de la direction du groupe GGP. Un nouvel exemple de lutte pour une augmentation des salaires, par la grève, dans un contexte de forte inflation.

Armand Bonneto

4 mai 2022

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Crédits photo : l’Observateur

Depuis ce lundi midi, l’intersyndicale (CGT et FO) a appelé à un mouvement de grève dans le garage Renault de Dechy. Les salariés dénoncent une détérioration de leurs conditions de travail et de leur acquis depuis que le garage est passé aux mains du Groupe Grands Garages Nord-Pas-de-Calais (GGP). Groupe dirigé par Jean-Marie Zodo, qui rachète depuis quelques années de nombreux garages des filiales de Renault, Dacia et même les occasions Norauto dans les environs de Lille, de Valencienne, Douai et Maubeuge.

Depuis le rachat, les salariés constatent une détérioration de leur acquis notamment la prime d’intéressement qui devient plus compliquée à obtenir. La direction du groupe semble ne vouloir rien lâcher, y compris lors de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) dans laquelle les salariés se sont même vu refuser une augmentation des tickets resto de 50 centimes (qui seraient passés de 8€ à 8.50€) ! Ce refus intervient alors que les prix alimentaires connaissent une augmentation exceptionnelle.

L’augmentation des tickets resto n’est qu’un aspect du problème puisque l’inflation est généralisée, pour cette raison la revendication du mouvement est claire : une augmentation nette de 5% des salaires pour faire face à la flambée des prix.

"La moyenne des salaires est de 1400 €. Avec l’inflation de 5 % qui va arriver en 2023… Nous c’est impossible. A la fin du mois, on arrive plus à s’en sortir… La seule réponse de la direction a été de nous dire qu’on était des fainéants", confie Bruno Lech, délégué CGT, à L’Observateur.

C’est dans ce contexte fortement inflationniste, ou les fins de mois deviennent de plus en plus compliquées que l’augmentation immédiate des salaires et notamment du SMIC devient une nécessité urgente. Face à un patronat qui cherche au contraire à faire pression à la baisse sur les salaires et un président fraîchement élu qui leur facilitera la voie, la lutte des salariés du Garage de Dechy est un exemple à suivre. Dans ce combat, le rôle des grandes centrales syndicales est pour l’heure celui de ne pas donner de consigne de mobilisation et de jouer le jeu du patronat au détriment des travailleurs de tout le pays. Contre les divisions et les illusions dans la négociation, c’est un mouvement d’ensemble pour arracher une augmentation généralisée des salaires qu’il faut construire par l’auto-organisation, contre le patronat, le gouvernement et le pacifisme complice des grandes directions syndicales.


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