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Organisation médiocre

L’ex-directeur adjoint de cabinet d’Agnès Buzyn promu dans l’ordre de la Légion d’honneur

L’actuel directeur du CHU de Bordeaux, Yann Bubien, a reçu en janvier dernier les honneurs du gouvernement Macron en étant promu dans l’ordre de la Légion d’honneur. Enième injure aux agents hospitaliers alors que celui-ci porte une lourde responsabilité dans l’impréparation des hôpitaux face à la pandémie de Covid-19.

Ernest Everhard

22 mars 2021

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Crédits photo : Radio France/Aurélie BAMBUCK

Alors que les équipes du CHU de Bordeaux étaient en plein combat face à la pandémie, leur directeur Yann Bubien recevait les honneurs du gouvernement pour lequel il travaillait quelques mois auparavant. En effet, avant de prendre ses fonctions à la tête du premier CHU de France, Yann Bubien faisait partie de l’équipe d’Agnès Buzyn en qualité de directeur de cabinet adjoint de l’ancienne ministre de la Santé. Il était à ce titre le principal interlocuteur des praticiens hospitaliers.

Mais ce n’est pas tout. Yann Bubien est bien connu des murs du ministère de la Santé ayant également fait partie de l’équipe de Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand lorsqu’ils étaient tous deux ministres de la Santé et principaux pourfendeurs de l’hôpital public. Comme nous l’indiquions lors de précédents articles, la direction du CHU de Bordeaux n’a pas su non plus faire face à cette pandémie, faisant laver les sur-blouses à usage unique à la blanchisserie de l’hôpital ou encore distribuant des masques non homologués. Démontrant ainsi toute son incapacité, la direction a préféré parader devant les micros des médias, faire passer en conseil de discipline les agents qui ne respecteraient pas les protocoles sanitaires imposés, ou encore obstruant le droit de grève.

Plus haute distinction bonapartiste de l’Etat envers ceux qui auraient servi des « services éminents » à la nation, cette dernière fait écho aux médailles distribuées à une minorité d’hospitaliers, vécue à de fortes raisons comme une humiliation par le personnel.

Cette nomination par le gouvernement Macron montre une nouvelle fois le mépris de ce dernier pour les hospitaliers et la population préférant ainsi montrer sa gratitude aux principaux garants de sa politique. Quant aux travailleurs du CHU de Bordeaux, à eux de s’organiser et porter la tache de la révolte hospitalière en s’organisant démocratiquement dans une lutte d’ensemble. Seuls les travailleurs de l’hôpital, avec les usagers et travailleurs d’autres secteurs, sauront faire face et résoudre cette crise inédite, en s’organisant à la base afin de renverser la tendance de casse de l’hôpital public et des pluies de licenciements. Alors que l’argent pour le patronat coule à flot, ce n’est pas à nous, travailleurs et étudiants, de payer ni leur crise ni leur incompétence.


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