Ce mardi, la marque Puma a annoncé avoir pris la décision en 2022 de suspendre son partenariat avec l’équipe nationale de football israélienne. Si dans ses annonces, l’entreprise affirme que cette décision n’aurait aucun lien avec la colonisation de la Palestine par Israël et avec les mouvements de soutien au peuple palestinien qui se sont développés ces dernières années, elle n’est sans doute pas sans aucun lien avec la campagne internationale de boycott lancée par Boycott, Désinvestissement, Sanction (BDS) en 2018.

Le collectif Palestine Vaincra explique ainsi : « même si la marque précise évidemment que cette décision n’est pas liée à la situation en Palestine occupée, il ne fait aucun doute que cette prise de position fait suite à une campagne internationale de boycott en raison de son sponsoring de l‘IFA. Débutée en 2018, la mobilisation #BoycottPUMA a reçu un large écho dans des dizaines de pays auprès d’organisations de soutien à la Palestine, mais aussi de clubs sportifs, d’organisations de défense des droits humains et de centaines de milliers de personnes antiracistes et anticolonialistes. Aux côtés de nombreuses associations en France, le Collectif Palestine Vaincra a mené une campagne soutenue et régulière pour dénoncer la complicité de PUMA avec l’occupation israélienne depuis notre fondation en 2019. »

En France et dans le monde, c’est le collectif BDS (Boycott Désinvestissement Sanction) qui coordonne les campagnes de boycott les plus massives et qui, par son travail de dénonciation, révèle les partenariats internationaux soutenant directement le massacre de la population palestinienne par Tsahal. Parmi les entreprises complices on compte notamment l’entreprise française Axa qui continue d’investir dans les banques israéliennes et Carrefour qui offre « des colis personnalisés » aux soldats israéliens. BDS rappelle ainsi qu’Israël n’existerait pas sans le soutien des puissances impérialistes et que la lutte contre l’État colonial se prolonge à l’international.

L’annonce de Puma témoigne de la pression du mouvement de solidarité avec Gaza dans un contexte de mobilisation internationale pour la Palestine. De quoi souligner l’enjeu de continuer à élargir et renforcer le mouvement, en allant au-delà du boycott par la construction d’un rapport de forces international dans les rues et par la grève, central pour appuyer la lutte des masses palestiniennes et arabes pour mettre fin au génocide en cours, à la colonisation des territoires palestiniens et pour l’auto-détermination du peuple palestinien.