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La majorité parisienne en crise

Quand le PCF découvre ses divergences avec Anne Hidalgo

Membre de la majorité municipale parisienne depuis 2001, le PCF pourrait sortir de l’exécutif d’Anne Hidalgo si celle-ci décide d’accueillir des macronistes.

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L’élection de deux adjoints de Anne Hidalgo au Sénat, l’un sur la liste de la République en Marche, l’autre sur une liste divers gauche, pourrait faire imploser la majorité parisienne. Le remplacement par l’adjoint macroniste, Julien Bargeton, serait en train de mettre le feu aux poudres. Le PCF qui avait négocié 13 conseillers de Paris avant même le premier tour avec la future maire de Paris lui demande désormais de choisir « entre nous et Macron ».

Anne Hidalgo se vante depuis des mois de parvenir à réussir le grand écart entre le PCF et le Président de la République, celui-ci ne devrait plus durer. Alors que le PCF a accepté la restriction des campements de migrants à Paris ou l’organisation du grand projet inutile des Jeux Olympiques 2024, il s’oppose à la maire sur des enjeux institutionnels de la présence ou pas d’un adjoint macroniste dans l’équipe municipale.

Évidemment, un appel du pied de la maire de Paris au président de la République serait un signe de plus que sa politique n’a rien à apporter aux rares classes populaires qui restent dans la capitale. Que le PCF menace de claquer la porte, après seize années de gestion commune, sur un sujet aussi institutionnel, en dit long sur la trajectoire de ce parti. Il utilise depuis des décennies l’énergie militante de milliers d’ouvriers sincères pour acquérir quelques strapontins dans les ministères, au Parlement, dans les conseils régionaux ou dans les conseils municipaux, toujours en accord avec le Parti Socialiste. Cette stratégie l’a mené dans le marasme dans lequel il s’enfonce aujourd’hui. Si des militants du PCF croient encore à une société émancipée de toute exploitation, de toute domination, leur place n’est sûrement pas dans l’équipe d’Anne Hidalgo mais dans la rue contre la politique anti-migrants d’Anne Hidalgo et la destruction du code du travail d’Emmanuel Macron.

Crédit photo : AFP/Miguel Medina


  
    
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