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Répression policière

Rave-party de Redon : les gendarmes savaient « qu’ils venaient d’arracher la main d’un jeune »

100.000 euros de matériel détruit et une main arrachée pour un jeune de 22 ans. C'est le bilan de la répression policière contre la rave-party de Redon le 18 juin dernier. Alors que des témoins affirment que les gendarmes les ont empêché d'évacuer le blessé, une enquête Mediapart vient appuyer ces témoignages.

Ana Demianoiseau

9 juillet 2021

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Crédit photo : Franck Dubray / Ouest France

La rave-party de Redon (Ille-et-Vilaine) avait été organisée la nuit du 18 au 19 juin en hommage à Steve Maia Caniço, mort noyé à Nantes il y a deux ans suite à une charge policière le jour de la Fête de la Musique et dont le corps avait été retrouvé un mois plus tard. A l’image de la répression qui avait eu lieu pour la Fête de la Musique à Nantes en 2019, 400 gendarmes ont ainsi détruit plus de 100.000 euros de matériel à coups de haches et des masse – une pratique totalement illégale car la loi prévoit que le matériel doit être perquisitionné et que sa possible destruction soit décidée dans un cadre judiciaire. De plus, la police a utilisé gaz lacrymogènes et flashball pour réprimer les 1.500 participants.

Un jeune de 22 ans s’était alors fait arracher la main par une grenade de désencerclement. Selon les informations obtenues par Mediapart, les gendarmes étaient bien au courant qu’un individu avait été blessé et avait la main main arraché, mais n’ont pris « aucune décision, ni celle de porter assistance au blessé ni celle de procéder à son évacuation en sécurisant l’accès d’une ambulance ». En effet, selon un témoin interrogé au micro de Révolution Permanente racontait : « Quand le camarade a perdu sa main, on a appelé les secours, qui étaient derrière les gendarmes mobiles et qui nous ont demandé de l’amener à eux. On a essayé de l’amener, et on s’est pris des LDB. Les flics étaient pertinemment au courant qu’ils venaient d’arracher la main de quelqu’un, qu’il y avait de nombreux blessés, ça ne les a pas empêché de continuer à réprimer ».

Alors que le gouvernement tentait de faire oublier sa gestion erratique et autoritaire de la crise sanitaire en vantant la réouverture des bars et le « retour à la vie normale », la répression de la rave-party de Redon montre que le gouvernement n’a rien d’autre à offrir à la jeunesse que la précarité et la matraque.


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