Ce jeudi 5 octobre, plus de 100 étudiant.es et lycéen.nes se sont réunies à l’université du Mirail pour participer à la réunion de rentrée du Poing Levé et discuter des perspectives politiques pour la jeunesse en cette rentrée.
Alors que le coût de la vie étudiante a augmenté de plus de 6 %, que beaucoup de jeunes se retrouvent sans logements, la discussion a notamment tourné autour du lancement d’une grande campagne militante contre la précarité pour se battre pour un revenu étudiant pour que plus personnes n’ait à travailler à côté de ses études. Si cette mesure fait globalement consensus au sein des organisations étudiantes, reste un débat sur son financement. Pour les militant.es du Poing Levé, les fonds nécessaires à ce revenu doivent être pris par l’imposition des grandes fortunes, des grands capitalistes qui profitent de la crise et créent la misère.
De la même manière, le mouvement étudiant doit lutter pour obtenir des investissements massifs dans les universités, et se battre contre toute forme de sélection. L’enseignement supérieur doit être ouvert à toutes et tous. Face à la crise du logement orchestrée par le sous-financement chronique des cités universitaires, il faut un plan d’urgence pour réquisitionner tous les logements vides. Il y en a 27.000 rien qu’à Toulouse, plus de 3 millions à l’échelle nationale. Des gens dorment aujourd’hui à la rue, des étudiants doivent planter leur tente dans des campings, pour que les propriétaires fonciers puissent spéculer sur la crise du logement.
Pendant que les prix augmentent, de l’autre côté de la Méditerranée ce sont les même entreprises qui s’installent de force en Afrique, pillent les ressources, appauvrissent les populations et créer les guerres. Ce sont eux les responsables des migrations et des morts en mer ou dans le désert de Tunisie. Contre l’Europe forteresse, le tri raciste des migrants, souhaité aussi par une partie de la « gauche », Le Poing Levé défend l’accueil et la régularisation de tous les sans-papiers et l’ouverture des frontières.
Un message clair, partagé par les participants de la réunion : les capitalistes augmentent les prix, pillent les ressources et la planète, c’est à eux de payer la crise !
La colère des retraites n’est pas retombée, tirer les leçons et préparer la riposte
Cette réunion a notamment été le moment de débattre des bilans de l’année dernière rythmée par le grand mouvement social contre la réforme des retraites. Problème de communication, manque d’habitude de la lutte, trop forte intensité de la répression ? Différents problèmes ont été soulevés dans la salle pour apporter ce débat. Pour les militant.es du Poing Levé, c’est d’abord et avant tout la stratégie de la direction de la lutte, celle de l’intersyndicale hégémonisée par la CFDT de Laurent Berger, qui a été le principal frein à l’élargissement de la lutte. Elargissement à d’autres secteurs et élargissement aux problématiques vitales de la classe ouvrière : salaires, conditions de travail, racisme d’Etat, crise climatique etc. Cette stratégie reposait sur l’espoir qu’en manifestant de manière acceptable pour le pouvoir, les députés LR (et peut-être même des macronistes) pourraient être impressionnés et convaincus de voter contre la réforme. L’ensemble du plan des journées de manifestation de 24 heures, sans généralisation de la grève, reposait sur la confiance dans l Parlement, sur le bon vouloir de politiciens de droite extrême et sur le bon vouloir d’un Président-monarque qui a tous les outils légaux pour bâillonner le Parlement. Ainsi ce plan a échoué de manière fracassante.
Pourtant, la victoire était possible, comme l’assume le livre qui synthétise les bilans exprimés par Révolution Permanente et le Poing Levé durant la bataille des retraites. Des millions de personnes ont manifesté, avec de fortes tendances à l’unification de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs, des fonctions d’encadrement aux ouvriers de grands bastions industriels en passant par les travailleurs précaires, les chômeurs, les jeunes. Les revendications entendues dans les cortèges ne s’arrêtait pas à une posture défensive mais exigeaient la retraite à 60 ans, la hausse des salaires, la fin de ce régime anti-démocratique qu’est la Vème République, bref un ras-le-bol global contre des décennies de casse de nos conditions de vie et de travail.
Sur la fac du Mirail, le Poing Levé est désormais un collectif connu et reconnu pour être au cœur de l’activité militante et syndicale construisant les combats sociaux pour les salaires et contre la précarité étudiante. Pour l’ouverture de places et des investissements massifs à la fac pour que chacun puisse avoir le droit d’étudier et ce sans distinction de nationalité. Contre les violences sexistes et sexuelles à l’université mais aussi au travail, notamment au travers de la grève féministe des salarié.es de Chronodrive. Plus récemment, le collectif a organisé, contre les oppressions, des grands cortèges dynamiques lors de la manifestation du 28 septembre pour le droit à l’IVG et à disposer de son corps ou encore lors de la manifestation contre les violences policières et le racisme d’État.
Mais la lutte contre la réforme des retraites a montré que lutter pour lutter ne suffit pas. Il faut s’organiser avec une stratégie et des perspectives claires. Ainsi s’organiser avec Le Poing Levé, c’est s’organiser pour une autre société, car il y a urgence à mettre un coup d’arrêt à la catastrophe que nous promet le capitalisme en crise.
Une société que décrivait Alberta Nur à la tribune de la réunion : « une société où il est impensable qu’il y ait des gens qui mangent des homards à 4 000 balles pendant qu’il y a une personne sur 3 dans le pays qui saute des repas. Un monde où ce n’est plus possible de mourir sous les mains d’un flic parce qu’on s’appelle Nahel et qu’on est né dans un quartier populaire. Et pour ça, la seule perspective, c’est de s’engager pour construire une autre société, une société communiste, une société sans exploitation et sans oppressions ! »
Rejoins Le Poing Levé dans ses combats !
C’est avec cette perspective que le Poing Levé t’invite à rejoindre les combats qu’il mène dans les tous prochains jours.
Dès le 13 octobre lors de la journée de grève contre l’inflation et pour l’augmentation des salaires en manifestant pour l’augmentation de 400€ de tous les salaires et l’indexation des salaires sur l’inflation et un revenu étudiant à hauteur du SMIC financé par les grandes fortunes.
Le 17 octobre, la jeunesse doit être nombreuse pour la marche en commémoration du massacre des Algériens des mains de la police française dont les corps ont été jetés dans la seine le 17 octobre 1961, et dénoncer les crimes actuels de l’impérialisme français.
Enfin, Le Poing Levé se mobilise en soutien à la lutte du peuple palestinien avec dès le 18 octobre la projection du film Fedayin à l’université du Mirail et en appelant à manifester le samedi 21 octobre à Lannemezan pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Ce combattant de la cause palestinienne est le plus vieux prisonnier politique d’Europe, embastillé depuis 39 ans, il dépose cette année sa dixième demande de libération. Libérable depuis 1999, nous devons faire de 2023, l’année de la libération de Georges Ibrahim Abdallah ! Contacte-nous pour réserver ta place dans les transports !
