Depuis lundi aux Etats-Unis les « campements pour la Palestine » fleurissent au sein des universités, et ce malgré une répression quasi-systématique. À l’image des étudiants de l’Université de Sydney en Australie, les étudiants de Sciences Po Paris ont décidé d’imiter les étudiants d’Outre-Atlantique ce mercredi après-midi.
Merci aux étudiants de Sciences Po d’importer en France la lutte nécessaire de la jeunesse états-unienne pour la Palestine 🇵🇸 face au génocide à Gaza on ne se taira pas, ni ici ni là bas ! https://t.co/lT4EZSHCzX
— Ariane Anemoyannis (@AAnemoyannis) April 24, 2024
Mais les drapeaux palestiniens accrochés dans le hall de l’Institut, et les tentes montées dans la cour de l’école rue Saint-Guillaume ont rapidement suscité une offensive de l’administration et de la police. En effet, la nuit à peine tombée, des dizaines de CRS ont été déployés autour de l’école pour évacuer les lieux et exiger des étudiants leur sortie immédiate.
Déjà le mois dernier, les étudiants de Sciences Po s’étaient mobilisés pour dénoncer le génocide en Palestine et avaient occupé un amphithéâtre renommé « amphi Gaza » pour l’occasion. Très rapidement, la direction de l’Institut d’Études Politiques a criminalisé la mobilisation en annonçant des sanctions disciplinaires pour les étudiants. Dans la foulée, ces derniers ont dû faire face à une cabale médiatique portée par les grands médias jusqu’à Gabriel Attal, à coups d’accusations infondées d’antisémitisme.
Comme on peut le voir dans une vidéo publiée dans la nuit sur Twitter, la répression qui a touché à nouveau les étudiants de Sciences Po cette nuit n’a pas ébranlé leur détermination. En sortant sous les menaces de la police, ils continuaient à chanter : « Israël assassin, Macron complice ». Leur détermination s’inspire de celles des étudiants des campus américain et montre la voie à suivre.
En pleine nuit, la police intervient à pour virer les étudiants qui occupent Sciences-Po en soutien à la Palestine
C’est la France de Macron
🎥@LFi_SciencesPopic.twitter.com/dBbXY7G08Y— Marcel (@realmarcel1) April 24, 2024
Alors que les puissances impérialistes ont réaffirmé avec force leur soutien à Israël après les frappes échangées avec l’Iran,donnant un blanc-seing à Netanyahou pour intervenir à Rafah, le gouvernement français a passé un cap dans la criminalisation du soutien au peuple palestinien cette semaine La répression des étudiants de Sciences Po mobilisés pour la Palestine en est un nouvel exemple. Dans ce contexte, il y a urgence à faire front face à la répression, contre l’offensive autoritaire et en soutien au peuple palestinien.
Solidarité avec les étudiants de Sciences Po ! Dénoncer un génocide n’est pas un crime !
