C’est donc après un rassemblement de réacs de tout poil (monarchistes, catho-trads, identitaires) en milieu d’après-midi qu’une attaque a été lancée contre la Plume Noire, librairie bien connue du milieu militant lyonnais. Déjà objet d’une violente attaque en 1997, la librairie a été la cible, cette fois-ci, de cette « fin de cortège » constituée d’une vingtaine d’activistes d’ultradroite. Ces derniers ont réussi à relever et enfoncer le rideau métallique, à briser la vitrine et à blesser légèrement une douzaine de camarades qui étaient retranchés à l’intérieur mais qui les ont empêchés physiquement de rentrer au sein du local.

Cette attaque s’inscrit dans une logique de tournant bonapartiste du gouvernement, d’offensive liberticide, de ciblage des militants du mouvement social. C’est ce qui fait le lit de l’extrême droite, au niveau électoral, et des actions militantes pratiquées, sur le terrain, par des formations encore plus ultra.

Pour soutenir les camarades lyonnais, une cagnotte participative a été mise en place, de façon à ce que la Plume Noire redevienne, au plus vite, le lieu d’échange et de convergence militante qu’elle a toujours été.