Leur revendication était de se débarrasser des syndicats, des partis et des organisations de gauche qui combattent contre les oppressions pour les droits des femmes, des réfugiés et des personnes LGBTI des universités. Ils étaient d’ailleurs aussi venus pour menacer les militants des associations et des syndicats de l’université de Tolbiac, traditionnellement ancrés à gauche. Car contrairement à ce que prétend le communiqué de l’Action Française publié quelques jours après, ses militants étaient bien masqués et armés de cannes et de casques de moto.

Et cette intervention de l’extrême-droite s’inscrit dans une longue série de provocations depuis plusieurs mois sur fond de montée du FN. Rien qu’au mois de novembre, on dénombre de nombreux exemples. Le 4 novembre, c’était une réunion publique animée par Philippe Poutou qui a été attaquée par le RED, groupe étudiant d’extrême-droite. Le 14 novembre, l’extrême-droite identitaire bretonne organisait un rassemblement anti-immigration et anti-réfugiés à Pontivy, dans le Morbihan. Le 3 décembre, le Bloc Identitaire envahissait une réunion publique à Sciences-Po Aix. Ce ne sont ici que quelques exemples qui s’ajoutent à la déferlante islamophobe qui s’est abattue sur la France depuis les attentats du 13 novembre.

Suite à ces événements, plusieurs organisations de l’université (Ensemble, NPA, RUSF, Solidaires étudiant-e-s, UEC, UNEF) ont publié un communiqué dénonçant les fascistes venus menacer les étudiants qui souffrent des oppressions et des discriminations liées à leur origine ethnique, à leur classe sociale ou à leur orientation sexuelle et de genre, tout en affirmant la nécessité de combattre l’extrême droite. Si nous nous félicitons de la réponse rapide et unitaire de ces organisations, il est temps de prendre conscience que c’est par la mobilisation déterminée de tous les étudiants et toutes les étudiantes qu’il faudra lutter face au danger que représente le fascisme pour les droits des exploités et des opprimés. NO PASARAN !