On se rappelle notamment, de El Anfani Abdallah, un étudiant de 22 ans, retrouvé mort dans sa chambre universitaire CROUS à Villeneuve d’Ascq. Dans une situation d’isolement, de trouble psychiatrique et d’extrême difficulté financière, c’était le refus de lui attribuer une bourse qui avait été en dernière instance la cause de sa mort. Avec le cas de Sylvie Velghe, le parallèle est frappant. Ce sont là aussi des procédures de renouvellement de sa tutelle qui ont conduit à sont arrêt. C’est alors que la jeune femme « qui avait l’air très fatiguée », selon les voisins, est morte de faim à côté de son chat, mort lui aussi.

Ainsi, ces procédures de vérification qui visent avant tout à la rentabilité, ont probablement été la cause de la mort de cette femme isolée. Pourtant, en tutelle depuis 2013, le renouvellement automatique de cette tutelle aurait dû être de mise, quitte à effectuer des examens a posteriori. Convoquée au tribunal d’instance en octobre, la femme isolée et sûrement en incapacité de se déplacer, ne se présentait pas au juge. C’est le juge qui décidait début décembre 2015 « la caducité de la tutelle ». Ne pas chercher plus loin les causes de l’absence de Mme Velghe en étant au fait de sa situation est absurde et relève du mépris ; cette mort malheureuse ne peut que donner tort à la justice. C’est donc bien elle et ses dossiers classés, aux chiffres si froids qu’ils en oublient ceux qui meurent en coulisse, qui sont responsables de cette mort.