C’est l’absence d’un « mur de ségrégation » qui est la cause de cette décision de la filiale américaine Starbucks, selon le quotidien Al-Weaam. Selon The Independant, c’est la police religieuse saoudienne qui aurait ordonné à la direction du café d’interdire l’accès aux femmes, lors d’une « inspection de routine » durant laquelle ils auraient constaté l’absence du fameux mur séparant hommes et femmes à l’intérieur de l’établissement.

Il n’aura pas fallu longtemps pour que la direction de Starbucks s’exécute. Oublié, le fameux code éthique mais non contraignant, établi par l’ONU et appelant les entreprises « à considérer le respect des droits des femmes comme une norme de conduite générale que l’on attend de toutes les entreprises où qu’elles soient ».

« Tous nos cafés fournissent des équipements, des services, des menus et des sièges égalitaires entre hommes, femmes et familles » s’est défendu Starbucks face aux appels au boycott qui ont commencé à fleurir sur la toile, tout en précisant que l’entreprise entendait « adhérer aux coutumes locales en aménageant des entrées séparées pour les familles et les personnes seules ». La filiale tente donc de jouer la carte de l’erreur, de la maladresse. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces balbutiements sont plutôt bancals, et que l’argumentaire peine à convaincre.

L’affaire montre bien que « l’éthique d’entreprise », qui a fait le succès commercial de la chaîne ne vaut que comme argument publicitaire. En la matière, les firmes comme Starbucks n’ont qu’un principe, « Business is business ».