VSG est une filiale de l’hôpital Vivantes, qui est lui-même administré par le Land de Berlin. C’est l’un des plus grands hôpitaux de Berlin. Les salariés sont en lutte depuis un an pour leur réintégration au service public. En effet, la filiale a été créée par le Sénat pour baisser les salaires et faire des économies. En mars dernier, le droit de grève avait été refusé aux salariés au motif que leur revendication de « retour à la maison-mère », c’est-à-dire la réintégration à Vivantes, était politique. Or, en Allemagne, la grève politique est interdite et ne doit se faire qu’autour de revendications économiques, comme les augmentations de salaire. De même, les grèves contre les privatisations ne sont pas autorisées, car elles vont à l’encontre de la liberté d’entreprendre.

CFM est une filiale de l’hôpital Charité. Elle prend en charge les services qui permettent le bon fonctionnement du centre de santé, comme le nettoyage, le transport des malades, la cuisine, la stérilisation, la logistique. Les salariés sont en lutte depuis onze ans pour sa réintégration au service public.

Tandis qu’en France, la casse du service public se fait au travers de mesures d’austérité, l’Allemagne privatise une partie de ses services en créant des filiales privées, comme c’est le cas pour ces deux hôpitaux.

C’est pourquoi les travailleurs-ses de VSG et CFM ont décidé de lutter ensemble : afin de faire pression sur le Sénat, et pour exiger plus de personnel, des salaires égaux à ceux de leurs collègues employés par l’Etat, mais aussi pour la fin des contrats précaires sous forme de CDD et d’intérim. Cette convergence est un premier pas pour que le mouvement puisse s’étendre à l’ensemble du personnel des hôpitaux.