C’est au nom de la démocratie que l’impérialisme a justifié ses guerres en Afghanistan ou en Irak. C’est au nom de la défense des libertés que l’on a adopté le Patriot Act après le 11 septembre ou que Valls veut faire voter la Loi sur le renseignement.

Leur « démocratie », celle pour laquelle on veut nous faire voter tous les cinq ans, c’est aussi et avant tout la république des scandales et des affaires, de Cahuzac à Sarkozy. C’est celle du « dialogue social », qui sous couvert de tables rondes veut masquer le recul de nos conditions de vie et de travail. Mais dès lors que l’on veuts’exprimer réellement et défendre ses droits jusqu’au bout, dès lors que l’on veut s’opposer aux grands projets inutiles ou à la logique mortifère du capital, alors l’Etat sait fliquer, interdire les manifs, expulser, matraquer, arrêter, juger et emprisonner. Tuer, même, si besoin est, et cela quelle que soit l’étiquette du parti qui gouverne. Dans les limites du territoire national, on appelle cela une « bavure ». A l’extérieur, une « opération humanitaire ».

Refuser la dérive sécuritaire et les lois liberticides, c’est un premier pas, mais certainement pas le dernier. Quel chemin prendre, d’ailleurs, pour s’y opposer efficacement ? A quoi ressemblerait une démocratie qui ne soit pas l’emballage le plus sophistiqué d’une dictature de la classe dominante mais, au contraire, l’expression directe du pouvoir de l’immense majorité, celle des travailleu-se-s et des classes populaires, qui aurait aboli les classes sociales et les privilèges de ceux qui ont dominé toute l’histoire passée ? De quoi notre démocratie, une démocratie par en bas, de rue et d’assemblées générales sur les lieux de travail serait-elle le nom ? La seule réponse viable à ces questions sera une réponse collective, pour laquelle chacun-e est invité-e à venir échanger et débattre.

S’y rendre : Librairie Résistances : 4 villa Compoint, 75017 Paris - Métro Guy Moquet ou Brochant (ligne 13)

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