En dernière instance, néanmoins, c’est bien cette dernière ligne qui prime. Au-delà des « bilans » que fait la PfU du « néoréformisme », les « nouvelles représentations » continuent à avoir le vent en poupe : cela vaut autant pour Podemos - qui a appuyé, dans les faits, la mise sous tutelle de la Catalogne par la monarchie espagnole en refusant de s’opposer à la mise en œuvre de l’article 155 - que pour le Bloco, au Portugal, dont les député.e.s sont l’un des pivots du soutien au gouvernement social-libéral de ce pays, qui ne pourrait rester en place sans leur appui. Dans les deux cas, ce sont des camarades proches de la PfU au sein de Podemos ou du Bloco qui avalisent ou défendent cette ligne.

Face à une PfU qui se voit déjà direction et dont on lit, à la lumière de la situation européenne, l’orientation réellement défendue par-delà les textes de congrès, la situation de fragmentation de la gauche du parti est intenable. On ne saurait s’en satisfaire au nom de la « richesse des débats », pour se compter les un.e.s et les autres voire, pire, pérenniser cet état de fait.

Certes, nous avons des divergences : des lectures distinctes, parfois, de certains éléments de la conjoncture, ou encore des différences d’appréciation sur telle ou telle situation. Mais ce qui nous unit est bien plus fort, à commencer par la perspective de construire un parti anticapitaliste et révolutionnaire, implanté dans notre classe, tourné vers l’action et dont le centre de gravité soit la préparation des affrontements, en toute indépendance politique de la gauche réformiste, ce qui ne nous empêche pas de défendre, chaque fois que cela est possible, des fronts uniques, politiques et pour l’action, avec d’autres organisations politiques et/ou syndicales.

Face aux ambiguïtés de la PfU, fonctionnelles à son projet de majorité composite, nous espérons que l’ancienne PfA (qui avait regroupé en 2016 la gauche du NPA) puisse se rassembler, non seulement dans le cadre du congrès et d’une déclaration finale, mais également en amont : discuter de notre socle commun et de la façon dont il pourrait servir de base pour une intervention, débattre d’un calendrier de discussions, avant et après le congrès, échanger pour construire la force de proposition et d’action intransigeante dont le parti a besoin. La PfZ souhaite œuvrer à rendre possible ce cadre politique avec l’ensemble de l’ex PfA et tou.te.s les camarades qui se retrouvent sur les plateformes de gauche.

L’équipe d’animation de la PZ