La jeunesse est mobilisée, mais le mouvement ouvrier n’est pas en reste. « On ne retournera pas au 19e siècle », lance au haut-parleur, un militant de la CGT. Des travailleurs de la chimie sont présents en nombre, les lycéens aussi. Ces derniers ont tenté de remonter le cortège pour défiler en tête mais les directions syndicales leurs demandent de s’insérer, en milieu, ce qui provoque des sifflements de désaccord. Mais comme en matinée, les jeunes, très déterminés, parviennent à se mettre en tête. « Pas question de se laisser voler la manif » lancent-ils aux dirigeants des structures syndicales, donnant le ton de la combativité, qui n’est pas pour déplaire aux travailleurs à la base.

Les forces de polices sont, elles aussi, présentes en nombre, prêtes à réprimer comme le 9 mars, ou ils ont arrêté 3 manifestants, en blessant au moins 2 autre dont un jeune avec le crâne ouvert. La tête de cortège a notamment emprunté le pont de la Guillotière sous forte escorte policière. Sylvie, une retraitée de la fonction publique, adhérente à la CGT, se disait même effarée, du nombre de policiers. « La première fois que les infirmières s’étaient trouvées face à des canons à eau, c’était sous un gouvernement socialiste ! », commente-t-elle.

A l’arrivée de la manifestation, place Bellecour, l’accès à la rue de la République est interdit par un important cordon de CRS. Malgré la forte présence policière, ce 31 mars est un nouveau succès, la mobilisation étant en augmentation par rapport aux 30 000 manifestants du 9 mars dernier. Après la très forte mobilisation en Normandie, Lyon maintient la pression contre la loi Travail et le gouvernement.

Actualisé le 31/03/16 à 16h