Correspondant

Des transports publics complètement perturbés, des crèches et des écoles fermés, le privé touché par de nombreux débrayages, à commencer par PSA La Janais : la manifestation était fournie, à Rennes, ce matin.

Ce sont en réalité deux cortèges qui se sont rejoints, vers 11h30, sur l’avenue Janvier. D’un côté le cortège des salariés, défilant derrière la banderole de l’Intersyndicale CGT, FSU, FO, Solidaires et Unef, « Retrait du projet Loi Travail. Pour un Code du Travail protecteur du 21ème siècle, exigeons de nouveaux droits ! ». De l’autre, le cortège jeunes, composé en bonne partie de manifestants partis plus tôt du campus de Villejean, l’Université de Rennes 2 étant totalement bloquée depuis le début de la matinée.

Le parcours autorisé par la préfecture impliquait une sorte de manif en vase-clos, avec un départ depuis l’esplanade Charles de Gaulle, à 11h, avec un retour prévu… esplanade Charles de Gaulle. La mobilisation était censée éviter le centre-ville, lourdement défendue par la police. Par ailleurs, pour éviter tout envahissement de la gare par les manifestants, la SNCF avait choisi d’en boucler le périmètre.

Peu avant midi, un premier groupe de manifestants a tenté de se diriger vers la Place du Parlement, mais a été repoussé par les CRS qui ont fait usage, très tôt, des lacrymos. Les tirs ont continué pendant tout le début de l’après-midi, et plus encore après 13h, lorsqu’une partie du cortège, de retour esplanade Charles de Gaulle, a décidé de faire un autre tour…

En ce moment, plusieurs groupes de manifestants tentent toujours de rejoindre le centre-ville, en état de siège. En plusieurs points, à commencer par la rue Jean Jaurès, les manifestants ont dépavé pour répondre aux provocations de la police, qui ont procédé à, au moins, trois interpellations. Quoi qu’il en soit, les tirs de lacrymo et les rodomontades du préfet n’ont pas entamé la détermination du gros des manifestants rennais, toujours aussi déterminés à faire reculer le gouvernement.

Actualisé le 31/03/16 à 16h