Après la décision de la cour suprême de révoquer l’arrêt Roe v. Wade, qui garantissait le droit à l’avortement dans l’ensemble des États de la fédération, l’Ohio a décidé de rendre illégal l’avortement après six semaines de grossesses.C’est dans ce contexte qu’une fillette de l’Ohio a dû changer d’État pour avorter après un viol.

Cette histoire écœurante et à peine imaginable est un témoignage terrible des conséquences de la décision de la cour suprême, et à sa suite de nombreux état conservateurs de suspendre le droit à l’avortement. Du côté des réactionnaires, cependant, pas de quoi s’émouvoir. L’une des représentantes de l’Etat de l’Ohio, Jean Schmidt n’a pas manqué de déclarer que même en cas de viol une jeune fille ne devrait pas pouvoir avorter. A l’entendre, viol ou pas viol, porter un enfant reste une “opportunité de décider ce qui sera fait pour cette nouvelle vie et de devenir un être humain productif”.

Cette jeune fille n’est pas un cas isolé. Des milliers de femmes et de personnes transgenres des Etats-Unis, violées ou non, continueront d’avorter, en changeant d’Etat lorsque cela est possible ou bien en recourant à un avortement clandestin et dangereux. Clin d’œil lugubre de l’histoire, l’Etat de l’Indiana, a annoncé, à son tour, envisager de nouvelles restrictions sur le droit à l’avortement dans le mois à venir. Depuis l’arrêt de la Cour suprême, déjà, une dizaine d’Etats conservateurs ont interdit d’avorter sur leur sol.