Lundi soir, Israël a une nouvelle fois intensivement bombardé la région assiégée de Gaza, détruisant trois quartiers. Les Palestiniens se sont réveillés avec des dizaines de personnes piégées sous les décombres, et le ministère de la Santé a déclaré qu’au moins 140 personnes étaient mortes pendant la nuit. Les attaques aériennes ont continué le matin en ciblant le seul supermarché restant dans le camp de réfugiés de Nuseirat. Le supermarché a été bombardé lundi pour la quatrième fois.

Les bombardements israéliens sur la bande de Gaza ont eu un impact catastrophique sur les installations de santé, selon les autorités de ces établissements.

Depuis qu’Israël a coupé l’électricité, la fourniture de carburant et l’eau à Gaza le 9 octobre, les hôpitaux sont particulièrement débordés, manquent de tout tout en devant accueillir un nombre élevé de patients en état critique.

Les patients blessés par des frappes aériennes, les femmes enceintes, les enfants et les patients atteints d’insuffisance rénale sont parmi les plus touchés. Les hôpitaux qui fonctionnent encore le font avec des générateurs, qui, selon les autorités sanitaires, ne dureront pas longtemps.

Les organisations internationales ont également averti de la propagation de maladies d’origine hydrique et de la gale en raison du manque d’eau propre dans la bande de Gaza.

Lundi, de lourdes frappes israéliennes sont tombées près de l’hôpital al-Amal, dans la ville de Gaza de Jan Yunis, comme en témoignent des vidéos partagées par le Croissant Rouge palestinien. Mohammed Zakkout, directeur général des hôpitaux de Gaza, affirme que huit des 24 hôpitaux de Gaza ont cessé de fonctionner, y compris l’Hôpital indonésien de Gaza, qui a été privé d’électricité faute de carburant, mettant en danger la vie des bébés prématurés.

Dans cette situation, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que près des deux tiers des installations de santé de Gaza - 46 sur 72 - ont cessé de fonctionner au milieu d’une recrudescence massive et meurtrière des attaques aériennes.

L’hôpital al-Ahli al-Arab, où plusieurs centaines de Palestiniens sont morts, a été mis hors service alors qu’il accueillait des centaines de patients et servait de refuge à des dizaines de familles déplacées par les bombardements dans la bande de Gaza.

Ces attaques ont ravivé les manifestations de soutien aux palestiniens à travers le monde. Les manifestations qui ont éclaté en Égypte la semaine dernière contre les attaques sur Gaza ont mobilisé des foules, et sont comparables aux énormes manifestations de 2011, selon des militants égyptiens.

Le gouvernement israélien poursuit son génocide contre le peuple palestinien, qui en 16 jours a déjà coûté la vie à plus de 5 791 Palestiniens de Gaza.

Pendant que les attaques de l’État d’Israël s’intensifient, les manifestations de solidarité avec le peuple palestinien continuent de se propager dans le monde.