Corinne Rozenn
En quelques heures, il est tombé l’équivalent des pluies de tout le mois d’octobre, soit 10% des précipitations annuelles, sur des territoires où les plans d’urbanisme sont saturés, la côté bétonnée et les réseaux d’assainissement n’ont parfois pas été rénovés depuis plusieurs décennies.
Si à cela on rajoute des intempéries exceptionnelles sur l’arrière-pays, on comprend ce qui peut se passer dans les vallons ou sur la côté. Et ces intempéries et les phénomènes climatiques exceptionnels sont appelées à se multiplier. Dans le cas hexagonal, si l’on suit les grandes lignes d’un rapport de 2014 réalisé par des scientifiques de Météo France, consacré au climat de la France au XXI° siècle, il faut s’attendre à un « renforcement des précipitations extrêmes sur une large partie du territoire » d’ici à la fin du siècle.
Et on en trouve encore certains à remettre en cause la réalité des changements et du réchauffement climatiques, largement dus à ce système qui met en danger l’humanité et la planète en tant que telle. Il y a ceux, également, responsables de ces plans d’aménagement truqués, des terrains inondables transformés en terrain constructibles, qui donnent la faute à… Météo France.
C’est le cas d’Eric Ciotti, le président du conseil départemental LR. L’agence française pour la météo aurait dû, selon lui, déclencher l’alerte rouge… Même son de cloche du côté du porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, accessoirement ministre au service des gros exploitants agricoles et de l’agro-industrie, responsables de la destruction des terroirs et des écosystèmes ruraux qui représentaient un frein aux phénomènes climatiques saisonniers.
Les vrais responsables donc ? La pluie ? C’est une évidence. En revanche, les complices ont un nom et un prénom. Il s’agit de la mafia des promoteurs immobiliers, celle des politiciens qui sont remerciés pour leurs bons et loyaux services et les autorités administratives qui ont fermé les yeux.