Mais au milieu de l’été, à la veille du week-end prolongé du 15 août la décision du Tribunal d’Application des Peines de Melun est tombée : refus d’une libération anticipée. Et avec comme motivations : « de ne pas avoir confirmé qu’elle avait finalement choisi de commettre ces faits et de ne pas assez s’interroger sur son acte » et « l’importante médiatisation de l’affaire rend difficile une authentique démarche de réflexion pour madame Sauvage qui est encouragée à se cantonner dans un positionnement exclusif de victime sans remettre en question son questionnement psychique personnel et sans s’interroger sur sa part de responsabilité dans le fonctionnement pathologique de son couple ».

Ce jugement est un concentré de tous les préjugés sexistes qui banalisent les violences conjugales et enferment les victimes dans leur isolement, en attribuant, en prime, « une part de responsabilité » à la victime !

Alors Jacqueline Sauvage a annoncé qu’elle allait continuer à se battre, et avec elle touTEs celles et ceux qui sont conscientEs que seule la mobilisation imposera la reconnaissance du statut de victime de violences conjugales et surtout l’enjeu de mettre en œuvre les moyens, d’éducation, de prévention, de mise à l’abri permettant aux femmes de résister. Et interdisant à des juges d’oser formuler un tel jugement.

Des rassemblements spontanés ont déjà eu lieu dans quelques villes, et une prochaine mobilisation nationale semble se préparer pour le 6 septembre prochain. Le NPA sera partie prenante de toutes ces mobilisations.

NPA Montreuil, le 13/08/2016