En temps de mobilisation les meetings de convergence des luttes deviennent un enjeu pour faire rencontrer les divers secteurs d’une mobilisation et ce meeting n’était pas une exception. Pourtant, il s’était également donné pour but de faire rencontrer deux acteurs qui se retrouvent rarement ensemble dans la rue : des représentantes de luttes ouvrières dans des secteurs majoritairement féminins comme la santé ou l’hôtellerie et le mouvement féministe autonome.

Ainsi, des sociologues mobilisées de l’Université Paris 8 ont expliqué en quoi consiste la double journée du travail, en quoi la précarité concerne plus souvent les femmes et en quoi la loi travail devrait accentuer cette situation déjà dramatique. Morgane Merteuil, représentante du Strass est intervenue pour dire en quoi la réforme El Khomri fera que les conditions d’emploi des femmes se rapprochent de celles qui existent déjà dans l’industrie du sexe. Elsa et Olivia, étudiantes de Paris 1 et Paris 7 ont rappelé pourquoi l’organisation de ce meeting est importante pour combattre le sexisme même au sein des mouvements sociaux. Une femme de chambre du Royal Monceau a raconté la lutte victorieuse qu’elle et les autres femmes de chambre ont mené l’année précédente. Des représentantes du secteur hospitalier ont rappelé à la fois comment le plan Hirsch est l’avant-garde de la loi travail dans la santé et combien le milieu hospitalier est un milieu où règne un sexisme ordinaire.

Enfin, ça a été également l’occasion pour débattre des suites à donner au mouvement contre la loi El Khomri et des moyens pour faire entrer les travailleuses dans la lutte autour de leurs revendications spécifiques.