A midi, ils étaient près d’une centaine à partager un pique-nique improvisé. Une fois le repas englouti, l’heure de la discussion et du débat était venue. Richard Abauzit, ancien inspecteur du travail, connu pour ses nombreuses collaborations avec Gérard Filoche, s’est généreusement prêté au jeu de l’éducation populaire. Riche de son expérience et de ses connaissances pointues dans le domaine, il a su captiver les personnes venues se protéger des intempéries sous les grandes tentes installées pour l’occasion.

Ensuite, l’heure était à la musique. Le jeune collectif l’Entre-Prise a réussi à associer militantisme et performance artistique en délivrant à la foule ainsi réunie quelques-uns de leurs titres.

Les instruments de musique sont ensuite passés de mains en mains, amenant ainsi du soleil sous les tentes ! Un atelier de création artistique fut également mis en place. Les pancartes, les graffs et les peintures sont venues décorer cet espace populaire autoproclamé !

Tout au cours de la journée, ces installations ont suscité la curiosité de nombreux passants. Des personnes présentes se sont alors portées volontaires pour sensibiliser les bitterois. Les discussions furent riches et plurielles. Qu’il était plaisant de voir l’espace public ainsi investi d’une telle ferveur ! Il était important de faire entendre sa voix à nouveau. Voici chose faite. Étudiants, travailleurs et retraités étaient réunis ensemble. La lutte qu’ils partagent a permis ces rencontres. Au pic de présence, ce sont une centaine de personnes venant d’horizons divers qui ont déclaré cette place comme étant la leur !

Après une très forte mobilisation jeudi 31 mars, au cours de laquelle 3 000 bitterois sont descendus dans les rues de leur ville cette nouvelle réussite est porteuse de beaucoup d’espoirs ! Samedi prochain, le 9 avril, c’est une nouvelle épreuve qui attend tout ce beau monde avec une nouvelle manifestation répondant à l’appel national !

Nous ne pouvons qu’inviter le triste maire de Béziers à regarder par la fenêtre afin qu’il se rende compte de l’ampleur et du corps que la contestation est en train de prendre dans sa ville. Béziers est levée, elle continuera de battre le pavé, la lutte est loin d’être terminée !