Georges Abdallah est un militant révolutionnaire libanais et militant pour la libération du peuple palestinien face à l’Etat colonial Israélien. Il s’engage dès sa jeunesse contre l’occupation israélienne du Liban en 1978 et en 1982. Ces opérations militaires ont fait des milliers de victimes civiles, comme lors du massacre des camps de réfugié·e·s palestinien·ne·s de Sabra et Chatila à Beyrouth en septembre 1982.

Dans ce contexte, Georges Abdallah cofonde les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL) qui revendiquent plusieurs opérations sur le sol français. Arrêté en France en 1984 pour détention de faux papiers, Georges Abdallah a été condamné en 1987 à la perpétuité pour complicité dans les exécutions ciblées de Charles Ray, attaché militaire américain à Paris et de l’agent du Mossad Yacov Barsimentov.

Georges Abdallah est condamné par une cour spéciale dans un simulacre de procès au cours duquel les États-Unis se portent même partie civile pour demander une peine plus lourde. Un procès aux nombreuses irrégularités, des fausses preuves mises en scène contre lui à l’intervention directe de Reagan, Mitterand et Manuel Valls en passant par l’infiltration des services de renseignement français parmi ses avocats, qui montre la détermination des Etats impérialistes que sont la France, les Etats-Unis et Israël à broyer un militant devenu un symbole de la lutte pour la libération du peuple palestinien.

Libérable depuis 1999, Georges Abdallah est maintenu prisonnier par l’État français dans la prison de Lannemezan en quartier de haute sécurité, faisant de lui le plus vieux prisonnier politique d’Europe. Le militant n’a jamais renié ses principes et continue d’utiliser la médiatisation de son cas comme tribune pour la cause palestinienne.

C’est précisément pour cela que les Etats impérialistes français et étasunien sont déterminés à le maintenir en détention au mépris du droit international. Les demandes successives pour exiger sa libération resteront d’ailleurs sans suite. Derrière l’acharnement de l’Etat français contre un homme aujourd’hui âgé de 71 ans, se cache la crainte que sa libération et son retour au Liban soit un symbole qui nourrisse les espoirs d’un peuple palestinien qui continue plus que jamais de résister.

Jeudi 8 juin, son avocat, Maître Jean-Louis Chalenset, a annoncé déposer une nouvelle demande de libération. Cette demande intervient après 9 demandes rejetées et deux refus d’arrêté d’expulsion du territoire. Le soutien inconditionnel à Georges Abdallah, otage de l’impérialisme, et à tous les prisonniers politiques de l’occupation israélienne est donc plus que jamais à l’ordre du jour.

Nous manifesterons ce dimanche 18 juin en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier politique de l’Etat français depuis maintenant 39 ans et pour exiger sa libération ainsi que celle de tous les prisonniers politiques !

Départ de la manifestation à Paris : 14h métro Ménilmontant.