Photo : Flickr | Katie Simmons-Barth Photography.

Depuis le mois d’avril et le début du mouvement populaire contre le gouvernement
Ortega au Nicaragua, les organisations internationales et des droits humains ont
recensé plus de 300 morts, 2 000 blessés, 300 personnes arrêtées (des
manifestants, de jeunes étudiants, des responsables sandinistes, dont un ancien héros de la révolution, le colonel à la retraite Carlos Brenes).

Des cas de séquestrés disparus ont également été signalés. Une terrible répression s’abat sur la population et notamment sur les responsables étudiants et paysans, le gouvernement Ortega ayant recours, en plus de la police, à des groupes paramilitaires très bien organisés et équipés d’armes de guerre.
Des dizaines de milliers de Nicaraguayens ont, comme aux heures les plus sombres de la dictature somoziste, dans les années 1970, pris le chemin de l’exil vers le Costa Rica voisin, notamment. Selon des témoignages concordants, la torture est utilisée.

En juillet, plus de 300 personnes, ami.e.s du Nicaragua, anciens militant.e.s de la solidarité avec la révolution sandiniste, militant.e.s associatif.ve.s, politiques et
syndicaux ont signé un appel exigeant l’arrêt des violences, une enquête internationale sur la répression et les crimes commis et des sanctions contre leurs responsables, la démission du gouvernement actuel et de la direction de la police, la formation d’un gouvernement de transition avec une large participation des mouvements sociaux et l’organisation d’élections libres.

La répression du mouvement social s’est accentuée au cours des deux derniers mois.

Nous exigeons :

  •  l’abrogation de la loi antiterroriste adoptée en juillet ;
  •  la libération immédiate des prisonniers politiques ;
  •  la réapparition des disparus ;
  •  la fin de la répression ;
  •  et l’abandon des poursuites judiciaires contre les représentants du
    mouvement social.

    LE COLLECTIF DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE DU NICARAGUA (CSPN)
    (solidarite.peuple.nicaragua@gmail.com)