La violence et l’impunité policière ont encore frappé aux États-Unis ce dimanche. Après avoir appelé la police de Seattle pour un cambriolage, Charleena Lyles se retrouve abattue par la police à son domicile alors qu’elle est enceinte de trois mois et que ses trois autres enfants sont dans l’appartement.

Connue pour ses troubles mentaux et ses arrestations, la jeune femme de 30 ans, aurait menacé les policiers avec un couteau. Ces derniers l’ont sommé de reculé et l’ont abattu de plusieurs balles. L’équipe de pompier dépêchée sur place constate le décès peu de temps après. La sœur de la victime s’indigne de cet acte : « Il n’y avait aucune raison de lui tirer dessus devant ses bébés ». Selon elle, sa sœur ne représentait pas un danger en raison de ses troubles mentaux. Les policiers auraient pu la maîtriser. « Même moi j’aurais pu la maîtriser » a-t-elle déclaré à la presse. Manifestement, la police n’a pas fait usage de ses armes non létales et a préférer employer la manière forte en ouvrant le feu.

Immédiatement, l’indignation de la famille contre ce meurtre prend de l’ampleur tant il illustre la violence et l’impunité avec laquelle la police américaine traite les populations racisées. En effet, les violences commises par la police contre les noirs aux États-Unis sont quotidiennes et pratiquées en toute impunité comme la mort de Freddie Gray ou de Michael Brown à Ferguson nous le rappelle. Plus que jamais, il faut rappeler que « Black Lives Matter » !

Crédits photo : Matthew Zalewski