Le code du travail est un rempart, durement érigé par un siècle de luttes sociales, entre nos vies et la soif de bénéfice destructrice de notre économie.
En “inversant la hiérarchie des normes”, le gouvernement veut remplacer cette protection par des “accords d’entreprises”, négociés entre patrons et salariés. Comme s’il était possible de négocier avec son employeur dans le contexte de chômage et de précarité actuel ! Ce que veut réellement le gouvernement, c’est offrir aux entreprises un contrôle total sur nos vies et nos conditions de travail : durée du contrat, du temps de travail, flexibilité des horaires, rémunération. La loi El Khomri, les attaques particulières aux secteurs ferroviaires (casse du RH077, code du travail des cheminot·e·s), hospitaliers (loi Hirsch), la renégociation de l’assurance chômage, sont les symptômes d’un système malade, qui veut disposer d’une “masse salariale” que les pressions du chômage et de la précarité maintiendraient toujours plus inoffensive et malléable. Les laisser franchir ce cap, ce serait abdiquer de notre sort pour les années à venir, entrer dans un engrenage où nos vies seront broyées.

Ces dix dernières années, la production française a généré environ 2000 milliards d’euros par an. Sur ces 2000 milliards, 400 ne sont pas réinvestis par les entreprises, et vont donc directement dans les poches d’une oligarchie qui ne représente pas le centième de la population ! En parlant de “compétitivité”, d’“aider les entreprises”, le gouvernement et le patronat prétendent agir dans l’intérêt général, alors que les salariés n’en touchent pas une miette, alors que nos efforts ne profitent qu’à eux !

Mais nous avons le pouvoir de faire plier le gouvernement et la petite minorité qu’il sert ! Il faut bloquer leur économie, leur transports, leurs usines, toutes leurs entreprises ! Elles sont entre nos mains, en notre pouvoir !

Nous ne nous laisserons pas déposséder de nos vies et de nos conditions de travail pour engraisser leur économie bancale ! Il est temps qu’elle devienne la NÔTRE ! Mobilisons-nous dans nos entreprises ! Réunissons- nous en assemblées générales ! Arrêtons le travail ! Retrouvons-nous chaque soir aux Nuits Debout !

Le 28 avril, rejoignons les travailleurs intermittents, cheminots, hospitaliers et syndicats de tous secteurs qui appellent à la grève générale reconductible ! Militants et représentants syndicaux sont invités à prendre la parole le 28 au soir place de la République.

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