La presse hexagonale n’a pas hésité à parler d’homme « retranché ». La police néerlandaise, quant à elle, s’est fendue d’un simple communiqué« Grâce à l’équipe d’arrestation et le chien, l’homme est hors des toilettes et a été arrêté dans le Thalys ». Pourtant, cette même police a brutalisé ce jeune homme, lui tordant le bras et le traînant au sol sous les caméras filmant la scène, alors même qu’elle avait attesté qu’il ne transportait rien de dangereux. Le jeune homme a tellement paniqué qu’il a du être transporté à l’hôpital après s’être évanoui, victime d’une hyperventilation. Son crime ? Être resté trop longtemps au toilette au goût des autorités.Ce genre d’articles aurait pu être digne d’un site d’information adepte du canular, pourtant les faits sont bel et bien réels. La xénophobie d’Étatest une réalité vécue au quotidien par les européens issus de l’immigration ou bien juste pas assez blancs au goût des autorités. Entre contrôles au faciès, discriminations permanentes et violences policières, les gouvernements ne reculent devant rien dans l’oppression des plus démunis, agitant le foulard du terrorisme. Les récentes fermetures des frontières d’Etat européens et la traque aux migrants au sein même de l’Europe forteresse traduisent le climat actuel débouchant sur ce genre de situations absurdes que l’on pourrait qualifier de comiques si elles ne débouchaient pas sur des conséquences tragiques.

Comble du comble, samedi dernier, Valls avait utilisé comme prétexte les événements du 21 août dernier et la tentative d’attentat présumé planifié par Ayoub El Khazzani pour relever le dispositif Vigipirate au niveau maximum. Dans ce contexte de militarisation de l’espace public, le silence ou la complaisance des médias dominants participe à cette dérive autoritaire.