Selon la police, aucune arme à feu n’a été utilisée. Pourtant, selon la vidéo postée sur le site internet de Nice matin où l’on voit clairement les impacts de balle et le témoignage des riverains, le doute n’est pas permis. Il faut dire que les agents du Raid ont fait fort ! « Une erreur rare », a même reconnu la direction départementale de la sécurité publique des Alpes-Maritimes. En effet, lors de cette opération menée rue Marceau, à Nice, les forces de l’ordre se sont tout bonnement trompées d’appartement. En réalité, ce genre « d’erreur » est beaucoup plus fréquente qu’on ne le pense.

« J’ai cru que ma fille était morte », témoigne le père de la fillette. « Il faut faire attention. Quand j’ai vu ma fille en sang, j’ai reçu un coup de poignard au cœur... ».

Dans la logique d’un mea culpa au cynisme absolu, la police affirme ne pas avoir ouvert le feu, affirmant néanmoins « comprendre et partager l’émotion de cette famille qui a pu être impressionnée. Nous sommes rassurés que les blessures de la petite ne soient pas graves ». Il aura tout de même fallu que la fillette soit transportée à l’hôpital, elle qui a été en partie protégée des éclats par la structure de son lit !

Ce « fait-divers » n’en est pas un. C’est une parfaite illustration des dérives mortifères engendrées par le « tout sécuritaire » voulu par l’État français, et qui a été prolongé pour les trois prochains mois à la quasi-unanimité par l’Assemblée. La police avait reporté son intervention prévue la veille en raison d’une hésitation sur la porte à cibler, ce qui apporte de toute évidence l’ultime confirmation que le tournant sécuritaire fait fi de la sécurité de la population. Et que la terreur policière s’installe un peu partout sur le territoire.