Pris en flagrant délit par les vidéos, la police affirme qu’il s’agirait de « légitime défense ». Une nouvelle fois affichée ouvertement aux yeux de tous, après le tabassage du lycéen de Bergson à Paris, c’est une démonstration de plus des violences policières, visant à briser l’élan de la mobilisation. A proximité de la bibliothèque de Caen, des manifestants ont été interpellés par les forces de police.

La « routine » des violences policières

Cette répression policière, que les jeunes des quartiers populaires vivent quotidiennement, est devenue presque « routinier » depuis le début de la mobilisation contre la loi Travail. Ce samedi 21 mai 2016, une étudiante a porté plainte contre les forces de police pour « violences involontaires et délit de fuite ». Lors de la manifestation contre la loi Travail du jeudi 19 mai, à Caen, un véhicule de police aurait roulé sur son pied, occasionnant deux jours d’ITT.

A Caen, la mobilisation s’intensifie !

Pourtant, la huitième journée de mobilisation contre la loi Travail ce jeudi 26 mai avait débuté sur les chapeaux de roues. Des barrages filtrants ont été mis en place par les routiers tôt ce matin, pour donner le ton à la manifestation qui bat son plein dans la ville.

Mais c’est aussi une mobilisation qui se lie notamment aux luttes contre les politiques austéritaires, notamment à l’Établissement public de santé mentale de Caen (EPSM). Depuis des années, une lutte se mène notamment contre les conséquences des politiques de « modernisation » menées par la direction en psychiatrie, déclinaison notamment du plan austéritaire de l’APHP.

Caen toujours déterminé jusqu’au retrait de la loi !

« On y croit encore et toujours. On voit que la mobilisation s’intensifie malgré ce que disent les médias. La manifestation part aujourd’hui d’un établissement qui est en lutte depuis plusieurs années, l’EPSM de Caen (le Bon Sauveur) » déclarait ce jeudi matin, Gilles Bourgeois infirmier à l’EPSM, lieu de départ de la nouvelle manifestation contre la loi travail ce jeudi 26 mai à Caen.

« Les gens sont particulièrement remontés contre la loi El Kohmri et contre les directions qui nous imposent toujours des restrictions », continue-t-il. Après le Havre, c’est désormais Caen et toute la Normandie qui monte en régime pour aller jusqu’au bout contre Hollande et sa loi Travail.