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Violences policières

« A quatre sur moi, ils m’ont tabassé » : la police réprime des militants écolos à Grenoble

Ce 23 juin à Grenoble, s’est tenue l’assemblée générale du Medef au centre de conférences Alpexpo. Un contre rassemblement écologiste appelé par des militants grenoblois a été sévèrement réprimé par la police. Un militant de Révolution Permanente, roué de coup par la police, témoigne.

Ryan Connolly

24 juin 2022

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Pour réagir à la venue du Medef à Grenoble, un rassemblement à l’initiative de militants grenoblois, notamment du NPA et de l’UCL, avait été appelé pour dénoncer le greenwashing des patrons, qui continuent à faire passer leurs profits avant la crise climatique. Jeudi donc, une quarantaine de personnes, se sont rassemblées devant l’entrée d’Alpexo pour rappeler que le grand patronat était responsable de la crise climatique et que sa résolution ne pourrait se faire à leurs côtés.

Le rassemblement s’est tenu dans une ambiance bon enfant. Les représentants du patronat ont pu garer leurs voitures sur le parking sans gros problèmes, et bien que des efforts aient été faits pour les empêcher d’entrer, ils n’ont eu aucune difficulté à traverser le comité d’accueil.

La violence de la réaction policière a donc été une surprise totale. Environ 30 minutes après le début de la manifestation, l’ordre a été donné de se disperser. Immédiatement, une quarantaine de policiers, en tenue anti-émeute, certains avec des boucliers et des matraques, ont mené la charge contre les manifestants.

J’ai alors tenté de m’éloigner, mais quatre policiers m’ont encerclé, dont un avec bouclier. L’un d’eux m’a arraché mon téléphone des mains, et un autre m’a jeté au sol avec son bouclier. Au sol, j’ai reçu plusieurs coups de poing et de bouclier, dont un à la tête. Ils ont également piétiné mon téléphone et ont essayé de m’empêcher de le récupérer, en essayant de l’éloigner de moi avec leurs pieds. J’ai heureusement pu le récupérer, puis m’éloigner d’eux.

Les policiers sont ensuite montés d’un cran dans violence et la répression, multipliant les coups de boucliers. Une jeune femme a été spécifiquement visée pour avoir refusé de se laisser intimider. Elle a été frappée à plusieurs reprises par la police avant d’être arrêtée. Des violences qui ont entrainé son hospitalisation.

Pendant que nous demandions des actions significatives contre le changement climatique et étions victimes de la violence policière, Eric Piolle, le maire « écolo » de la ville, « débattait cordialement » avec le président du syndicat des patrons. Une illustration assez révélatrice de la vacuité de la politique écologiste institutionnelle.


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