×

Avec perquisition et ordinateurs et clés USB saisis

Alexandre Samuel, le biologiste qui enquête sur les effets du gaz lacrymogène placé en garde à vue

Alexandre Samuel, docteur en biologie et street medic lors du mouvement des gilets jaunes, enquête sur les effets néfastes que pourrait avoir le gaz lacrymogène sur les manifestants. Placé en garde à vue à Nice le week-end dernier, son interpellation interroge.

Facebook Twitter

En quelques mois, c’est la troisième fois qu’Alexandre Samuel est placé en garde à vue. Le 23 mars dernier, jour auquel Geneviève Legay, fut grièvement blessée à la tête suite d’une charge policière, il fut quant à lui arrêté. Son placement en garde à vue avait pour motif : non-dispersion suite à sommation. Après 24 heures de détention, un simple rappel à la loi lui fut prononcé.

Le 21 septembre, à Paris, il fut interpellé une seconde fois pour le motif ce coup-ci de « jet de trottinette ». A sa libération, niant tout en bloc, l’affaire fut classée sans suite.

Mais alors pourquoi cette étonnante troisième interpellation ? Samedi 26 octobre, alors qu’il rejoignait une amie, le surnommé « Gaz Buster » est arrêté et placé en garde durant 48 heures puis relâché sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.

Ce même jour, un groupe de personnes réunissant des membres d’Extinction Rebellion, des gilets jaunes et des militants d’Attac s’en seraient pris à une agence de la Société générale, recouvrant sa façade d’un mélange de blanc de Meudon et de charbon en marge d’une manifestion de gilets jaunes. Connu pour son activisme et passant devant la banque en question, cela aurait causé son interpellation.

Néanmoins, son logement a été perquisitionné et les forces de l’ordre auraient saisis son matériel informatique comprenant des ordinateurs et des clés USB contenant l’essentiel de ses recherches sur les effets des gaz lacrymogène sur la santé.

Cependant, à aucun moment les policiers, d’après ses dires, n’auraient évoqué ces recherches. Mais bien que l’on lui ait restitué lundi, il n’en reste pas moins que tout son matériel informatique fut détenu pendant plusieurs jours.

Aidé par trois médecins, ce dernier a notamment effectué des prélèvements sanguins sur des manifestants, en accord avec ces derniers. L’objectif étant de démontrer que les personnes en question étaient exposées à la présence de cyanure et en mesurer l’effet nocif sur la santé. A noter, qu’une enquête préliminaire est toujours en cours concernant ces prélèvements sanguins, mais à ce jour aucune instruction judiciaire n’a encore été portée à son encontre.

Si nous ne pouvons pas clairement affirmer que cette troisième mise en garde à vue est liée à ses activités de recherches autour des effets du gaz lacrymogène, dérangeantes pour l’État français et ses forces de répression, la perquisition à son domicile, et qui plus est la saisie de son matériel informatique comprenant l’essentiel de ses recherches laissent fortement planer le doute. Cette affaire constitue une énième attaque et répression à l’égard du mouvement des gilets jaunes et de ceux qui dérangent le gouvernement.


Facebook Twitter
France Inter : les salariés en grève contre la mise à pied de Guillaume Meurice ce dimanche

France Inter : les salariés en grève contre la mise à pied de Guillaume Meurice ce dimanche

Un journaliste de Révolution Permanente convoqué par la police anti-terroriste : stop à l'acharnement !

Un journaliste de Révolution Permanente convoqué par la police anti-terroriste : stop à l’acharnement !

Montpellier : la police intimide des soutiens de la Palestine et empêche une action de soutien

Montpellier : la police intimide des soutiens de la Palestine et empêche une action de soutien

Lidl : comment l'entreprise soutient la colonisation en Cisjordanie

Lidl : comment l’entreprise soutient la colonisation en Cisjordanie

« Nous ne les laisserons pas réprimer ! » Anasse Kazib en soutien aux 86 étudiants interpellés

« Nous ne les laisserons pas réprimer ! » Anasse Kazib en soutien aux 86 étudiants interpellés

Sorbonne : après les 86 interpellations, Retailleau menace de poursuivre les étudiants mobilisés

Sorbonne : après les 86 interpellations, Retailleau menace de poursuivre les étudiants mobilisés

88 étudiant·e·s interpellées : un front d'organisations mobilisé contre la répression à Paris

88 étudiant·e·s interpellées : un front d’organisations mobilisé contre la répression à Paris

88 étudiant·es de La Sorbonne interpellé·es : tous devant l'hôtel de ville à 13h !

88 étudiant·es de La Sorbonne interpellé·es : tous devant l’hôtel de ville à 13h !