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Grève de Cadix

Chiens policiers, flashball, gaz lacrymo : violente répression à Cadix contre les métallos en grève

Mardi 23 novembre, après 10 jours de grève des metallos à Cadix, la situation s'est faite encore plus explosive. Alors que le mouvement prend de l'ampleur, la répression qui s'est abattue sur les manifestants a été encore plus sauvage que d'habitude.

Inès Silines

24 novembre 2021

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Depuis maintenant dix jours, les travailleurs de la métallurgie sont en grève illimitée à Cadix en Espagne à la suite de l’échec des négociations concernant la convention collective bloquée suite au refus du patronat. En effet, les syndicats Commissions des travailleurs (CCOO) et l’Union générale des travailleurs (UGT) réclamaient notamment la revalorisation des salaires de 2% cette année puis de 3% la prochaine.

Face aux revendications des travailleurs, la direction a répondu par le gel des salaires, la suppression des primes de 2021 et 2022, l’augmentation de la journée de travail ou encore la modification de la prime de risques sur les produits toxiques.

Face à ce refus, les salariés de la métallurgie avaient voté la grève illimitée et revendiquent désormais que les salaires soient indexés sur l’inflation, celle-ci ayant atteint 5,4% en octobre selon l’Institut national de la statistique (INE).

Flashball, matraquage, gazage et chiens policiers pour seules réponses

Face à la mobilisation, le gouvernement de gauche réformiste composé du PSOE (parti socialiste) et de Podemos n’a pas hésité à immédiatement tenter d’écraser la mobilisation en faisant appel à la Guardia Civile ainsi qu’à la police anti-émeute, l’Unité d’Intervention Policière (UIP), qui a déployé dans Cadix deux blindés pour notamment détruire les piquets de grèves. Cela a donné lieu à une répression particulièrement violente, relayée sur les réseaux sociaux. Le 23 novembre, alors que le mouvement étudiant s’était joint aux grévistes par solidarité, la répression s’est faite encore plus violente, avec des matraquages, des gazages, des tirs de flashball ou des chiens lâchés sur les manifestants, comme le montre la vidéo ci-dessous vue sur la page de Nantes Révoltée.

Les forces de répression avaient notamment pour but de déloger les grévistes afin de débloquer les usines occupées, mais l’occupation de la zone industrielle de Puerto Real et la construction de barricades par les travailleurs ont permis d’empêcher l’entrée de la police dans cette zone.

Les grévistes ont ainsi réussi à occuper et stopper l’activité des usines concernées, paralysant notamment l’activité d’Airbus qui a dû stopper en partie son activité par manque d’intérimaire..

De leur côté, les autoroutes ont été bloquées par les travailleurs des usines pétrochimiques de La Linea, d’Algeciras et de Los Barrios qui se sont eux aussi mis en grève. Malgré la répression féroce qui s’abat sur eux, les travailleurs sont déterminés à continuer la mobilisation jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues.


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