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Violences policières

Confinement autoritaire : un travailleur sans papiers passé à tabac par la police

Selon Mediapart, Medhi, travailleur sans papiers dans la sécurité contre les incendies, a été tabassé et placé en centre de rétention par les forces de l'ordre. Un nouveau cas de violence policière qui démontre la gestion autoritaire, répressive et raciste de la crise par le gouvernement.

Armand Bonneto

5 mai 2020

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 Crédit photo : Mediapart 

Le 24 avril, alors qu’il sort pour aller manger avant son travail, Medhi Medjahed, en France depuis treize années, fait face à trois policiers à l’arrêt de métro Barbès-Rochechouart qui souhaitent contrôler son attestation. Il leur montre alors une attestation fournie par son employeur qui stipule qu’il travaille comme agent de sécurité incendie.

C’est alors que les policiers remettent en cause la possibilité qu’il ait un travail : « Comment tu pourrais travailler puisque tu n’as pas de papiers ? », selon le témoignage relayé Mediapart. Alors que les policiers ne voulaient pas le laisser repartir, le ton à commencé à monter. Medhi à voulu s’adresser à une autre brigade, espérant que les échanges seraient moins difficiles. C’est à ce moment qu’il a tourné la tête et a pris un violent coup, qui s’est vite transformé en passage à tabac violent.

Suite à quoi Medhi est placé en garde à vue dans le XVIIIème. Il voit un médecin dans la soirée qui juge son état comme n’étant pas urgent, qu’il n’aurait pas le nez cassé et seulement quelques égratignures, assurant : « vous inquiétez pas, c’est pas grave ». Le lendemain, il est placé dans un centre de rétention du Mesnil-Amelot, et le dimanche il est envoyé au centre hospitalier de Meaux au vu de son état physique. Un nouveau examen médical est pratiqué et révèle que Medhi aurait un traumatisme crânien, le nez cassé, des hématomes autour des yeux ainsi que sur le corps. Medhi a donc été victime d’une grande brutalité.

La procureure a ordonné sa remise en liberté mais le préfet de police a quant à lui décidé que Medhi avait une « obligation de quitter le territoire sans délais ». Alors même que Medhi est en France depuis treize ans, qu’il travaille et que les conditions de pandémie ne permettent pas de l’extrader.

Le cas de Medhi, tabassé par la police et expulsé de force, montre une fois de plus la logique répressive avec laquelle le gouvernement fait tenir son confinement. Une logique qui ne cache pas le racisme de l’État et de sa police, illustré par des dizaines de vidéos et de témoignages ces derniers temps.

Contre la gestion policière et autoritaire de la crise sanitaire, il nous faudrait imposer l’auto-organisation solidaire des travailleurs - comme cela se fait déjà dans certains quartiers. Exigeons également la régularisation des sans-papiers, qui sont parmi les premières victimes de la crise sanitaire, et la fermeture des centres de rétention !


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