×

Intimidation

Libérez Kamel Guemari ! Syndicaliste McDo et militant des quartiers populaires placé en garde à vue

Hier, Kamel Guemari, syndicaliste connu pour son engagement en soutien aux plus précaires avec la réquisition du McDo de Saint-Barthélémy, était placé en garde à vue. Une attaque contre un militant sur un motif fallacieux qui cache mal, pour ses proches, une nouvelle tentative d’intimidation sur le terrain judiciaire cette fois.

Paul Morao

23 juin 2020

Facebook Twitter

Hier après-midi à Marseille, plus de 150 personnes étaient réunies pour soutenir Kamel Guemari. Le syndicaliste du McDonald’s de Saint-Barthélémy, connu pour son combat afin d’y préserver les emplois puis pour la réquisition du restaurant suite à sa fermeture en décembre 2019, était en effet convoqué au commissariat après que la police ait tenté de l’interpeller à son domicile. Le militant a finalement été placé en garde à vue pour au moins 24 heures.

Pour ses proches, la situation est claire : la plainte pour « menaces de mort et violences aggravées par deux circonstances, en réunion en raison de l’orientation sexuelle » dont Kamel Guemari fait l’objet n’est qu’une énième tentative d’intimidation judiciaire de la part d’adversaires du syndicaliste. « Kamel a toujours milité aux côtés de Collectifs LGBTQI, l’idée d’une agression homophobe est juste absurde. En réalité, il s’agit d’une attaque d’un directeur d’un McDonald’s qui appartient à un franchisé bien connu, Mohamed Abassi, qui est depuis longtemps en conflit avec Kamel et les travailleurs du restaurant de Saint-Barthélémy qu’il souhaitait racheter... » nous raconte ainsi un bénévole du McDo de Saint-Barthélémy.

Une offensive qui s’inscrit dans une longue histoire de tentatives d’intimidations rapporte un proche. « En 2019 ils ont tenté de le licencier, puis une voiture a tenté de le renverser. Désormais, c’est sur le terrain judiciaire que tentent d’aller ceux qu’il dérange. » nous explique le même bénévole.

Une banderole installée hier soir au McDo de Saint-Barthélémy

Des intimidations qui sont le lot des salariés du McDo de Saint-Barthélémy, en lutte depuis des années pour conquérir des droits puis pour conserver leurs emplois. Devant le commissariat de Noailles où Kamel Guémari est actuellement enfermé, un salarié du McDonald’s de Saint-Barthélémy revenait hier ainsi sur la longue histoire de ceux qui luttent depuis 2018 contre les tentatives de liquider le restaurant. « Ça fait maintenant 2 ans j’ai été braqué avec une arme à feu devant mon restaurant, j’ai déposé plainte, je n’ai jamais entendu, le procureur ne s’est jamais mis en relation avec moi. Ils ont fermé le restaurant avec 80 salariés, et la seule personne qui s’est mis en travers de cette injustice aujourd’hui on dégrade son image et on le met derrière les barreaux. » s’indignait ainsi un salarié.

Face à la décision honteuse de maintenir Kamel Guemari en garde à vue, nous réitérons notre soutien entier au syndicaliste dont le combat est exemplaire depuis des années. Nous exigeons sa libération, et l’abandon de toutes les poursuites !


Facebook Twitter
Saut répressif à la Sorbonne : il faut un front en défense des étudiant·e·s mobilisés pour la Palestine !

Saut répressif à la Sorbonne : il faut un front en défense des étudiant·e·s mobilisés pour la Palestine !

La métropole de Marseille brise la mobilisation des éboueurs : face à l'offensive anti-grève, solidarité !

La métropole de Marseille brise la mobilisation des éboueurs : face à l’offensive anti-grève, solidarité !

Toulouse. Le ménage des centres culturels de la métropole sera maintenant externalisé au privé

Toulouse. Le ménage des centres culturels de la métropole sera maintenant externalisé au privé

Sous-effectif, mépris de Total : les pompiers de la raffinerie de Grandpuits en grève reconductible

Sous-effectif, mépris de Total : les pompiers de la raffinerie de Grandpuits en grève reconductible

Chambéry. Journée « école morte » réussie en soutien à une enseignante contrainte de changer d'école

Chambéry. Journée « école morte » réussie en soutien à une enseignante contrainte de changer d’école

Préavis de grève pour les JO : les éboueurs exigent 1900 euros de prime et 400 euros d'augmentation

Préavis de grève pour les JO : les éboueurs exigent 1900 euros de prime et 400 euros d’augmentation

Trois usines Stellantis à l'arrêt : les grévistes de MA France déterminés face au chantage à l'emploi

Trois usines Stellantis à l’arrêt : les grévistes de MA France déterminés face au chantage à l’emploi

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises