×

Pas de quartiers pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers !

Marine Le Pen promet de dissoudre les groupes antifa si elle est élue

La manifestation et les actions qui ont eu lieu àNantes pour protester contre la tenue d'un meeting du Front National, et dont les militants ont été sévèrement réprimés, le dimanche 26 février, ont été l'occasion pour Marine Le Pen de ressortir de son chapeau l'une des mesures emblématiques de l'extrême droite – et de la droite en général. À savoir la dissolution des « groupuscules d'extrême-gauche antifascistes ». Léonie Piscator

Facebook Twitter

La promesse n’est pas nouvelle, mais toujours aussi abjecte. Dans une interview donnée au quotidien catholique d’extrême-droite Présent, Marine Le Pen livre sa vision des groupes qui se revendiquent antifascistes. D’après elle, ces « milices, régulièrement, cassent les centres-villes de Paris, de Nantes, de Rennes, dans le cadre d’une impunité absolument totale ». Et c’est pourquoi elle promet, aussitôt élue, de « les dissoudre parce que la loi exige qu’elles soient dissoutes ».

Tout d’abord, la candidate ne définit pas les dits « groupes antifascistes », qu’elle assimile tantôt aux « casseurs » des manifestations, tantôt aux jeunes des quartiers populaires en déclarant que « les banlieues vont très bien comprendre que la fin de la récréation a été sifflée, que les Français n’entendent plus du tout accepter ce genre de comportements et que c’est précisément la raison pour laquelle ils ont élu Marine Le Pen ». Rappelons qu’en région parisienne, où les électeurs côtoient au quotidien les « racailles des banlieues », le Front National n’a jamais franchi la barre de 15%. Et cela permet par là même au Front National de distiller son idéologie raciste et classiste, en déclarant ouverte la chasse aux pauvres, aux personnes racisées, et bien entendu à tous les groupes politiques et militants qui démasquent son discours de haine en lui opposant un projet de société aux antipodes de sa vision nationaliste et xénophobe. Le tout sous l’étiquette bien pratique des « antifas ».

De plus, la lutte contre « l’antifascisme » est en réalité le nom, à peine masqué, de la lutte contre toutes les voix contestataires qui pourraient s’opposer à l’idéologie véhiculée par le Front National et ses satellites. C’est la promesse, non pas de « faire régner le calme » mais de réprimer encore plus violemment tous ceux et toutes celles qui luttent contre les inégalités, l’exploitation et toutes les oppressions.

Car la violence n’est pas l’apanage des organisations d’extrême-gauche qui luttent contre les groupuscules fascisants. Car en réalité, qui sont les casseurs ? Qui sont la racaille ? C’est le gouvernement, la police – son bras armé – et tous les politiciens professionnels qui ne représentent que les intérêts du patronat ! Marine Le Pen a-t-elle jamais dénoncé les violences policières qui font plusieurs morts par an ? A-t-elle déjà pris la défense d’un travailleur qui faisait face à une condamnation abjecte prononcée par la justice de classe ?

Le Front National et ses sbires, s’ils se présentent comme anti-système, n’en sont en réalité que les purs produits. La mesure ignoble qui consiste à stigmatiser les groupes antifascistes en menaçant de les dissoudre, figurant de longue date dans leurs programmes (mais également dans celui de formations dites plus modérées) est en réalité dans la plus pure continuité de la politiqué menée actuellement. La politique d’un État raciste sexiste et répressif, qui a conduit à la mort d’Adama, au viol de Théo et à la condamnation de milliers de jeunes, de travailleurs et de militants combatifs.

Que Marine Le Pen se le dise, nous ne nous laisserons pas faire, nous ne nous laisserons pas taire et nous réaffirmons : pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers !


Facebook Twitter
Surveillance olympique : des centaines de milliers de parisiens seront contrôlés par QR Code

Surveillance olympique : des centaines de milliers de parisiens seront contrôlés par QR Code

Tribune. Stop à la criminalisation du soutien à la Palestine !

Tribune. Stop à la criminalisation du soutien à la Palestine !

Toulouse. 33 organisations appellent à se rassembler contre la criminalisation du soutien à la Palestine

Toulouse. 33 organisations appellent à se rassembler contre la criminalisation du soutien à la Palestine

Durée d'allocation, durcissement des règles : Attal précise son offensive contre l'assurance chômage

Durée d’allocation, durcissement des règles : Attal précise son offensive contre l’assurance chômage

Nouveaux dispositifs policiers et surveillance accrue : l'offensive sécuritaire se déploie à Brest

Nouveaux dispositifs policiers et surveillance accrue : l’offensive sécuritaire se déploie à Brest

Simplification administrative : des annonces creuses qui préparent des offensives d'ampleur

Simplification administrative : des annonces creuses qui préparent des offensives d’ampleur

Solidarité ! Un militant BDS convoqué à Montpellier après la plainte d'un sénateur PS

Solidarité ! Un militant BDS convoqué à Montpellier après la plainte d’un sénateur PS

À 100 jours des JO, Darmanin finalise son plan ultra-répressif

À 100 jours des JO, Darmanin finalise son plan ultra-répressif