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Passe-droit pour les patrons

Muriel Penicaud fait lever l’amende pour fraude sociale d’un chef étoilé

Le Chef triplement étoilé Gilles Goujon, rappelé à l’ordre trois fois par l’inspection du travail pour fraude sur le décompte du temps de travail de ses salariés, a obtenu une faveur de la part de la ministre du travail Muriel Penicaud, pourtant tenu de garantir l’impartialité et la probité de l’institution. La ministre, qui se permet de donner des leçons de légalité aux cheminots, s’accorde sans aucun scrupule le droit d’accorder des faveurs à certains.

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Crédits photo : AFP / Thibault Camus

Une pratique révélatrice

Muriel Penicaud a elle-même, comme l’a révélé Libération, fait sauté une amende de 13 000 euros visant le chef de l’Auberge du Vieux Puits alors qu’il ne s’acquittait pas de ses devoirs en matière de décompte du temps de travail. « Je tiens d’abord à vous féliciter chaleureusement pour vos trois étoiles au guide Michelin (...) Je demande au Directeur général du travail et au Directeur régional d’Occitanie de me tenir informée de l’évolution de la situation », lui écrit-elle même personnellement avant de faire saisir l’affaire et de transformer l’amende en avertissement. Cela pourrait sembler peu de choses et pourtant… Bafouer le code du travail et les droits des salariés est une pratique parfaitement banale pour celle qui a eu pour mission de démolir le plus complètement possible le droit des salariés, en qualité de ministre de la réforme par ordonnances du code du travail à la rentrée 2017.

Une ministre ennemie déclarée des travailleurs

La ministre du travail est bien davantage celle du patronat que des travailleurs. Alors que les heures supplémentaires non payées sont légion dans la restauration, ce traitement de faveur en dit long sur la politique pro-patronale du gouvernement. Le droit des travailleurs, que l’inspection du travail est censée garantir, est menacé directement depuis des décennies par les politiques néolibérales, et la fraude encouragée par ce type de pratique qu’il nous faut dénoncer publiquement. Muriel Penicaud qui rappelle les grévistes de la SNCF à la loi et à l’ordre et qui « dans le même temps » accorde des faveurs privées aux patrons fraudeurs, Bruno Retaillaud des Républicains qui exige quant à lui un droit de réquisition des grévistes pour limiter le droit de grève, rappellent à quel point ce personnel politique est l’ennemi déclaré des travailleurs.


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