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Répression des Gilets Jaunes. Un procès pour avoir planté un potager

Ce mercredi 29 janvier, le verdict est tombé pour Rémi, gilet jaune : un stage de citoyenneté (à ses frais) pour avoir planté un potager sur un rond point. Tout un symbole de l’absurdité permisse par la dynamique de répression en cours.

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La multiplication des assignations et convocations au tribunal se poursuit contre les militants, à l’image de la condamnation de Rémi, Gilets Jaunes, condamné à un stage de citoyenneté qui lui coûtera 150 euros pour avoir planté un potager sur un rond-point en mai dernier, est l’expression du gouvernement qui joue toutes ses cartes pour tenter de refréner la mobilisation.

L’an dernier, durant l’effervescence du mouvement des gilets jaunes et son lot d’initiatives créatives, Rémi, Gilet Jaune, avait aménagé un potager sur un rond point du Plateau de Hauteville (dans l’Ain). Le jeune homme de 33 ans à été entendu au tribunal le mercredi 29 janvier 2020 et à été condamné à effectuer un stage de citoyenneté et d’en assurer les charges.

Le cas de Rémi illustre parfaitement la logique de répression ayant pour objectif d’entamer la motivation et la déterminations des contestataires en réprimant pour l’exemple. Le motif de condamnation est « absurde » selon Rémi, et l’objectif de désincitation est d’autant plus clair que l’objet de la condamnation est ridicule.

Cette volonté de réprimer pour l’exemple est évidement à mettre dans la perspective du mouvement contre la réforme des retraites qui secoue le pays depuis le 5 décembre et la réaction du gouvernement pour l’enrayer.

Bien que l’assignation au tribunal de Rémi soit antérieure à la mobilisation contre la réforme des retraites, elle découle de la même logique. Ce genre de pratique visant par tout les moyens à condamner par la justice les acteurs de la contestation sociale est symptomatique des méthodes utilisées par la bourgeoisie pour tenter de « réaffirmer l’autorité » et de mater la mobilisation. L’assignation au tribunal de Bordeaux de six énergéticiens qui bloquaient leur dépôt depuis environs deux semaines relève du même ordre. Les six travailleurs ont heureusement été relaxé grâce au soutient de centaines de manifestant venus assister à leur audience le lundi 26 janvier. Rémi ne bénéficiera pas de cette chance, bien que des gilets jaunes soient intervenus lors des Vœux du Maire, le 17 janvier, ainsi que des militants appelés à le soutenir par l’inter-syndicale le mercredi 29 Janvier pour exiger sa relaxe. C’est ce type de réponse collective qu’il faut multiplier face à la répression organisé par le gouvernement.

Credit photo : Page Facebook Gilets Jaunes Hauteville


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